Art – Doigts collants : clownerie

Pour la liberté de l’art !                          Für die Freiheit der Kunst !
 
Musées
Musées

Certes, cela a toujours existé : les gens ont dirigé leur agressivité contre l’art pour une raison ou une autre. Parfois, les œuvres représentaient un symbole, parfois un synonyme, parfois la colère était dirigée contre un artiste, parfois l’auteur était en proie à une détresse psychologique. 

Certains voient dans l’art un reflet du pouvoir, considèrent par exemple qu’un tableau donné est l’expression de la décadence, etc. Puis il y a ceux qui soupçonnent la bourgeoisie derrière l’œuvre exposée, y compris les riches. Il s’agit alors du motif d’un tableau et de son message ou de sa représentation possible, parfois on glorifie quelque chose qui ne plaît pas – ou qui va peut-être à l’encontre du courant dominant. Mais ce n’est pas ce qui est visé par ces actions.
 
On oublie que les musées sont financés par les contribuables. Les personnalités des artistes sont méconnues, le contexte historique est ignoré et bien d’autres choses encore.
 
Les attaques actuelles contre les tableaux, par exemple, trouvent leur origine dans le malaise de certains personnages. Leur thème est la situation environnementale catastrophique et l’idée que des réactions adéquates ne seraient pas apportées. Cela ne fait aucun doute.
 
Au-delà du groupe de ces „iconoclastes“ et de leurs doigts de colle, cette attitude rencontre pour l’instant encore une approbation sociale relativement large. Mais elle s’affaiblit. Et c’est une bonne chose. Car rien ne justifie les attaques contre l’art.
 
Il est inutile de réfléchir ici à la violence contre les objets exposés dans les centres d’art ou de la relativiser en la considérant comme une violence contre des objets quelconques, voire d’opposer le problème du climat à l’art. Il s’agit de biens culturels ! Il est également inutile de jeter un regard historique sur le thème de la violence par rapport à l’art ou d’étudier le psychisme et l’intellectualité du cercle des auteurs. Lui attribuer le simple penchant d’un public inconditionnel et personnifié éclipse le motif.
 
Néanmoins ….
 
Les musées sont les garants des œuvres dont ils ont la charge. On leur a confié le soin de les entretenir, de les conserver et de les montrer. Ceux qui nient cette mission sociale révèlent des déficits socioculturels. Celui qui démolit des sculptures, des peintures ou des photographies dans les musées doit s’attendre à des conséquences sur le plan civil et pénal. Et c’est une bonne chose.
 
Jusqu’à présent, les musées n’étaient pas préparés à recevoir des „visiteurs“ abusant de la paix de la foule. En effet, les établissements faisaient confiance à leurs visiteurs en tant qu’amateurs d’art et amoureux de l’art.  Ces attaques entraînent des conséquences, comme des fouilles corporelles et le dépôt de bagages (sacs, sacs à dos ….).  Et c’est une bonne chose. Un besoin accru en personnel en est la conséquence, de même que des temps d’attente plus longs dus aux contrôles.
 
Dans les musées français, cela fait déjà longtemps que cela fait partie du quotidien – mais là, ce sont les attentats terroristes qui en ont été la cause.
 
Ceux qui se qualifient d'“activistes climatiques“ ou même d'“activistes environnementaux“ (voire de martyrs) sont présomptueux. Ils ne méritent pas ces qualificatifs. C’est en revanche le cas de ceux qui, comme ROBIN WOOD ou Sea Shebherd Conservation Society, mettent en danger leur vie et leur intégrité physique en s’engageant pour la bonne cause.
 
Il ne fait aucun doute que le temps passe pour la protection du climat sans qu’il soit utilisé. Mais les attaques contre l’art ne constituent pas un moyen adéquat. Elles ne font qu’aider ceux qui, en revendiquant le thème du „climat“, se livrent à un activisme sauvage, sans imagination ni projet, et compensent leur propre état d’esprit tout à fait privé.
 
Ceux qui se réfèrent aux blocages justifiés de l’époque, par exemple devant des bâtiments (nucléaires, militaires), voire aux événements historiques révolutionnaires de Paris (1968) comme modèles possibles et cherchent éventuellement à s’associer à eux, manquent entre autres de connaissances historiques de base et de conscience politique. Car en collant des autocollants sur des œuvres d’art (ou sur des revêtements routiers – en France, il y a quelques jours, des automobilistes les ont personnellement retirés de la route), ils révèlent leur petite bourgeoisie. 
 
Ils ne posent en effet pas la question systémique qui s’impose. Et ils n’osent pas se lancer dans un militantisme réel et efficace. On en est réduit à un clabaudage qui a un effet d’usure considérable.
 
Pour la liberté de l’art !
 
Kunst – Klebrige Finger : Klamauk
 
Gewiss, das gab es schon immer,  dass Menschen aus irgendwelchen Gründen ihre Aggressionen gegen die Kunst richteten. Mal standen Werke für ein Symbol, mal als ein Synonym, mal richtete sich die Wut gegen einen Künstler, mal lag eine psychische Belastung bei der Täterin oder dem Täter vor. 
Einige sehen in der Kunst ein Spiegelbild der Macht, betrachten etwa ein bestimmtes Gemälde als Ausdruck von Dekadenz und so weiter. Dann gibt es solche, die hinter dem Exponat die Bourgeoisie vermuten, auch Reiche. Dann geht es um das Motiv eines Bildes und seine mögliche Aussage beziehungsweise Darstellung, mal wird etwas verherrlich, was nicht gefällt  – oder dem Mainstream vielleicht zuwiderläuft. Doch das wird wohl hier nicht gemeint sein bei den Aktionen.
 
Verkannt wird dabei, dass Museen von der steuerzahlenden Gesellschaft finanziert werden. Verkannt werden die Persönlichkeiten der Künstlerinnen oder Künstler,  und ignoriert die historischen Zusammenhänge und vieles mehr.
Die derzeitigen Attacken auf Gemälde zum Beispiel finden ihre Ursache in dem Unwohlsein bestimmter Figuren. Ihr Thema ist die katastrophale Umweltsituation und die Auffassung, dass nicht adäquate Reaktionen erfolgen würden. Das bleibt ohne Zweifel.
 
Diese Haltung wird über die Gruppierung dieser „Bilderstürmer“ und mit ihren Klebefingern hinaus momentan noch auf eine durchaus relativ-breite gesellschaftliche Zustimmung stossen. Doch sie schwindet. Und das ist gut so. Denn nichts rechtfertig Angriffe auf die Kunst.
 
Es ist müssig, hier über Gewalt gegen Exponate in Kunsthäusern zu reflektieren oder das als eine Gewalt gegen irgendwelche Sachen zu relativieren, gar das Klimaproblem gegen Kunst auszuspielen. Es geht um Kulturgüter! Auch der historische Blick in die Analen zum Thema Gewalt versus Kunst oder die Erforschung von Psyche und Intellektualität des Täterkreises sind müssig. Ihm den blossen Hang einer unbedingten personifizierten Öffentlichkeit zu unterstellen, überschattet das Motiv.
 
Dennoch ….
 
Museen sind der Garant für die in ihrer Obhut befindlichen Werke. Sie wurden ihnen anvertraut, diese zu aufzubewahren, zu pflegen und zu zeigen. Wer diesen gesellschaftlichen Auftrag verneint, offenbart  sozio-kulturelle Defizite. Wer in Museen etwa Skulpturen, Gemälde, Photographien demoliert, hat mit Konsequenzen in zivil- und strafrechtlicher Hinsicht zu rechnen. Und das ist gut so.
 
Museen waren bisher auf den Haufrieden missbrauchende „Besucherinnen und Besucher“ nicht eingestellt. Denn die Häuser vertrauten ihren Gäste als Kunstinteressierte und Kunstliebende.  Diese Angriffe führen zu Konsequenzen, etwa Leibesvisitationen und Deponierung von Gepäck (Taschen, Rucksäcke ….).  Und das ist gut so. Erhöhter Personalbedarf ist die Folge, ebenso kontrollbedingte längere Wartezeiten.
 
In französischen Museen gehören die bereits seit längerer Zeit zum Alltag – dort allerdings waren die terroristischen Anschläge der Anlass.
 
Robin Wood, Cattenom
Robin Wood, Cattenom, (1986)
Die sich als „Klima – oder gar Umweltaktivisten“ (vielleicht sogar als Märtyrer) titulieren, ist anmassend. Diese Bezeichnungen verdienen sie nicht. Das trifft jedoch auf solche zu wie etwa ROBIN WOOD oder Sea Shebherd Conservation Society, die bei ihrem Engagement für die gute Sache Leib und Leben gefährden.
 
Zweifellos ist, dass die Zeit für den Klimaschutz ungenutzt verstreicht. Doch Angriffe auf die Kunst stellen keine adäquaten Mittel dar. Sie helfen lediglich denen, die für sich das Thema „Klima“ reklamierend  phantasie- und planlos in wildem Aktionismus verfallen und ihre eigene, ganz private Befindlichkeit kompensieren.
 
Denen, die sich auf damalige berechtigte Sitzblockaden etwa vor Bauwerken (Atom, Militär) beziehen, gar revolutionäre historische Ereignisse in Paris (1968)  als mögliche Vorbilder in Anspruch  nehmen und eventuell den Schulterschluss mit ihnen suchen, fehlt unter anderem neben einem historischem Grundwissen auch das politische Bewusstsein. Denn mit ihren Klebereien an Kunstwerke (oder auf Strassendecken – in Frankreich zogen vor wenigen Tagen Autofahrerinnen und -fahrer diese persönlich von der Strasse)  offenbaren sie ihre Petite bourgeoisie. 
 
Die fällige Systemfrage stellen  sie (sich)  nämlich nicht. Und zu einer wirklichen und wirkungsvollen Militanz wagen sie sich nicht. Es bleibt bei einem Klamauk mit erheblichem Abnutzungseffekt.
 
Für die Freiheit der Kunst !