Jeff Wall

Cela fait trente ans que Jeff Wall et la galerie White Cube collaborent.
La galerie londonienne rend hommage à ces trois décennies avec une exposition.
Après de nombreuses années d’absence d’expositions individuelles en Suisse, la Fondation Beyeler a ouvert ses portes à Jeff Wall en 2023 pour une grande exposition de photos (commissaire : Martin Schwander avec Charlotte Sarrazin) – rassemblées de différents musées et collections. Les photographies de Jeff Wall ont donné des ailes à la vision exigeante et ont suscité l’enthousiasme.
Jeff Wall, protagoniste des boîtes souples photographiques, cherche souvent à se rapprocher d’autres genres artistiques comme la littérature, la peinture ou le cinéma.
Souvenons-nous de The Crooked Path au Palais des Beaux-Arts | Bozar (commissaire Joël Benzakin). En fait, un rendez-vous avec le passé de Wall. Au départ, il était peintre.
Mais depuis le milieu des années 1960, le médium photographique le fascine. Après avoir étudié l’histoire de l’art (Londres) et la Colombie-Britannique, il a rapidement enseigné à l’université de cette ville.
Jeff Wall, d’abord présent avec des formats monochromes, s’est également fait connaître avec de grandes photographies en couleur éclairées qui, placées dans des caissons, exerçaient un pouvoir d’attraction. Le fait que Jeff Wall se rapproche ici aussi en partie de peintures historiques honore sa performance artistique – et les peintres par la même occasion.
Mais on ne peut jamais reprocher au photographe peintre, qui a enrichi plusieurs fois la documenta (7, 8, X et 11) avec des œuvres d’art, de faire des emprunts ou des reconstructions, de copier des contenus ou même d’utiliser la peinture comme modèle, comme prétexte pour son action.
À Bruxelles – Palais des Beaux-Arts / BOZAR (commissaire Joël Benzakin), Jeff Wall a réuni Marcel Duchamp, Rodney Graham, Bruce Naumann, Ian Wallace, Rainer Werner Fassbinder, Chris Burden, Frank Stella, Carl Andre, Dan Flavin, Lawrence Weiner, Robert Bresson, Jean Eustache, Pier Paolo Pasolini, Steven Sonderbergh, Michael Haneke, Ingmar Bergmann, Luc et Jean Dardenne, Luis Buñuel, Terrence Malick, Stanley Kubrick, François Truffaut, Diane Arbus, Eugène Atget, Bill Brandt, Walker Evans, Robert Frank, Raoul Hausmann, Helen Levitt, Peter Hujar, August Sander, Alfred Stieglitz, Weegee , Wols, Heinrich Zille, Douglas Huebler, Dan Graham, Hans-Peter Feldmann, Stephen Shore, Jean-Marc Bustamante, Craigie Horsfield, Roy Arden, James Welling, Andreas Gursky, Thomas Struth, Thomas Ruff, Garry Winogrand, André Breton, Jacques-André Boiffard, Kai Althoff, Patrick Faigenbaum, Stephen Wadell, Christopher Williams, Kerry James Marshall, Luc Tuymans, David Claerbout et Mark Lewis autour de lui. Tous sont venus – sans hésiter. Avec ses photographies, il a rendu hommage aux réalisations de ses collègues.
Inhabituel dans le milieu de l’art actuel, empathique – et l’expression de ses compétences sociales. Fin.
Ses images grand format, notamment les caissons lumineux, suscitent la fascination. La photographie connaît une nouvelle apparence à laquelle le regard du spectateur ne peut se soustraire. D’abord saisi par un sentiment d’insignifiance, en s’attardant devant les photographies composées de Jeff Wall, on est saisi par une profondeur qu’on n’oublie plus. Pas de magie, mais plutôt le côté (presque) formel de ses pièces et la possibilité d’en tirer ses propres conclusions, car l’artiste n’impose rien qui donne envie de le revoir.
Le Mudam Luxembourg – Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean a réservé un accueil magnifique à Jeff Wall et a proposé un programme ambitieux – sous le commissariat de Christophe Gallois et Clément Minighetti – qui a accompagné la présentation généreuse de ses photos et films – Appearance.
Chaque photographie a sa propre histoire. On retrouve l’association de Jeff Wall avec la peinture et le cinéma, comme entre autres dans The Storyteller ou Staircase & two rooms. Il s’agit de l’apparence, comme le fait d’apparaître ou de se présenter, du regard, de l’attitude (gestes), de la littérature, des paysages. Pas d’œuvre sans thème. Et chaque tableau peut aussi être la séquence d’un film.
White Cube en parle dans l’exposition.
Livres :
Jeff Wall – The Crooked Path : ISBN 978-90-5544-862-3
Jeff Wall – Jeff Wall à Munich : ISBN 978-3-8296-0657-8.
Jeff Wall – TRANSIT : ISBN 978-3-8296-0478-9
Jeff Wall – APPEARANCE : ISBN 978-3-947563-08-1
Jeff Wall – Life in Pictures: White Cube (Bermondsey), jusqu’au 12 janvier 2025
Jeff Wall – White Cube (Bermondsey)
Seit dreissig Jahren besteht zwischen Jeff Wall und der Galerie White Cube eine Zusammenarbeit.
Diese drei Jahrzehnte würdigt die Londoner Galerie mit einer Ausstellung.
Nach vielen Jahren der Absence von Einzelausstellungen in der Schweiz öffnete 2023 die Fondation Beyeler Jeff Wall für eine grosse Bilderschau (Kurator: Martin Schwander mit Charlotte Sarrazin) ihre Tore – zusammengetragen aus verschiedenen Museen und Sammlungen. Jeff Wall’ Photographien beflügelten das anspruchsvolle Sehen und begeisterten.
Jeff Wall, Protagonist der Photographie-Leuchtkästen, sucht oft die Nähe zu anderen Genre der Kunst, etwa der Literatur, Malerei, des Film.
Erinnern wir uns an The Crooked Path im Palais des Beaux-Arts / Bozar (Kurator Joël Benzakin). Eigentlich ein Rendez-vous mit Wall’ Vergangenheit. Er war zunächst Maler.
Doch bereits schon Mitte der sechziger Jahre faszinierte ihn das Medium Photographie. Nach seinen Studien der Kunstgeschichte (London) und British Columbia erfolgte rasch auch die Lehrtätigkeit an der dortigen Universität.
Jeff Wall, anfänglich präsent mit monochromen Formaten wurde auch bekannt mit grossen beleuchteten Couleurphotographien, die, in Kästen untergebracht, eine Anziehung provozieren. Dass hierbei wiederum zum Teil die Nähe seitens Jeff Wall zu historischen Gemälden zum Ausdruckt kommt, ehrt seine künstlerisch Leistung – und die Maler zugleich.
Aber nie kann man dem malenden Photographen, der mehrfach die documenta (7, 8, X und 11) mit Kunstwerken bereicherte, unterstellen, Anlehnungen oder Nachstellungen zu betreiben, Inhalte zu kopieren oder gar lediglich das Gemälde als Vorlage zu benutzen als Vorwand für sein Tun.
In Bruxelles versammelte Jeff Wall etwa Marcel Duchamp, Rodney Graham, Bruce Naumann, Ian Wallace, Rainer Werner Fassbinder, Chris Burden, Frank Stella, Carl Andre, Dan Flavin, Lawrence Weiner, Robert Bresson, Jean Eustache, Pier Paolo Pasolini, Steven Sonderbergh, Michael Haneke, Ingmar Bergmann, Luc et Jean Dardenne, Luis Buñuel, Terrence Malick, Stanley Kubrick, François Truffaut, Diane Arbus, Eugène Atget, Bill Brandt, Walker Evans, Robert Frank, Raoul Hausmann, Helen Levitt, Peter Hujar, August Sander, Alfred Stieglitz, Weegee , Wols, Heinrich Zille, Douglas Huebler, Dan Graham, Hans-Peter Feldmann, Stephen Shore, Jean-Marc Bustamante, Craigie Horsfield, Roy Arden, James Welling, Andreas Gursky, Thomas Struth, Thomas Ruff, Garry Winogrand, André Breton, Jacques-André Boiffard, Kai Althoff, Patrick Faigenbaum, Stephen Wadell, Christopher Williams, Kerry James Marshall, Luc Tuymans, David Claerbout und Mark Lewis um sich. Alle kamen – ohne zu Zögern. Mit seinen Photographien würdigte er die Leistungen seiner Kolleginnen und Kollegen.
Ungewöhnlich im heutigen Kunstmilieu, empathisch – und Ausdruck seiner sozialen Kompetenz. Fein.
Seine Großformate, besonders die Leuchtkästen, lösen Faszination aus. Die Photographie erfährt ein neues Erscheinungsbild, dem sich die Blicke von Betrachterin und Betrachter nicht entziehen können. Zunächst vom Gefühl der Belanglosigkeit ertappt, wird man beim Verweilen vor Jeff Walls komponierten Photographien von einer Tiefe erfasst, die nicht vergessen lassen. Keine Magie, sondern eher das (fast) Formale in seinen Exponaten und die Möglichkeit, eigene Schlüsse aus ihnen ziehen zu dürfen, weil der Künstler nichts vorgibt, führt zum Wunsch eines Wiedersehens.
Das Mudam Luxembourg – Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean bereitete Jeff Wall einen grossartigen Empfang und bot zu der grosszügigen Präsentation seiner Bilder und Filme ein anspruchsvolles Programm auf – kuratiert von Christophe Gallois und Clément Minighetti – Appearance.
Jede Photographie hat eine eigene Geschichte. In ihr lässt sich Jeff Wall’s Association spüren etwa mit Malerei und Film wie in The Storyteller oder Staircase & two rooms, und anderen. Es geht um Erscheinung, etwa die Erscheinung oder das Erscheinen, den Blick, die Haltung (Gesten), die Literatur, die Landschaften. Kein Œuvre ohne ein Thema. Und jedes Bild kann auch die Sequenz aus einem Film sein.
White Cube erzählt in der Ausstellung hiervon.
Bücher:
Jeff Wall – The Crooked Path: ISBN 978-90-5544-862-3
Jeff Wall – Jeff Wall in München: ISBN 978-3-8296-0657-8
Jeff Wall – TRANSIT: ISBN 978-3-8296-0478-9
Jeff Wall – APPEARANCE: ISBN 978-3-947563-08-1
Jeff Wall – Life in Pictures: White Cube (Bermondsey), bis 12. Januar 2025
White Cube
144 – 152 Bermondsey Street
London SE1 3TQ
Téléphone 0044 20 79 30 53 73
https://www.whitecube.com/gallery-exhibitions/jeff-wall-bermondsey-london-2024
Horaires – Öffnungszeiten
Mardi au samedi 10h – 18h
Dienstag bis Samstag 10h – 18h
Palais des Beaux-Arts (BOZAR)
https://www.bozar.be/fr
Mudam Luxembourg – Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean
https://www.mudam.com/fr/expositions/appearance
https://www.mudam.com/de/ausstellungen/appearance
Fondation Beyeler
https://www.fondationbeyeler.ch/fr/expositions/expositions-precedentes/jeff-wall
https://www.fondationbeyeler.ch/ausstellungen/vergangene-ausstellungen/jeff-wall