Mathieu Pernot – Musée Juif de Belgique maintenant 

Mathieu Pernot – de Lesbos à Bruxelles

Mathieu Pernot, (Portrait), Arles
Mathieu Pernot, Arles

Ce qui anime Mathieu Pernot, c’est son intérêt pour l’homme. Il s’agit de lui, qui partage avec beaucoup d’autres son dilemme de migration, de déclassement, d’appauvrissement. Le travail artistique-documentaire de Pernot touche également à un contenu ethnologique dans une large mesure. L’artiste ne verrait ni un défi politique ni une déclaration artistique significative et utile dans une simple représentation de la pauvreté sociale et matérielle, par exemple dans les bidonvilles. Matthieu Pernot veut quelque chose de différent et de plus.

Déjà dans ses œuvres comme La Traversée ou Les Gorgan 1995 – 2015 les gens ont réussi à s’ouvrir à lui et au-delà à des personnes qui ont ensuite vu les images de Pernot dans les musées.

Pendant vingt ans, Mathieu Pernot a rendu visite à une famille élargie à Arles. C’est devenu plus que des visites. Car c’est de là que sont nées les rencontres de confiance. Avec ses photographies, Mathieu Pernot dépeint de manière impressionnante la vie de cette famille, de son ascension à son déclin. Amour, joie, tristesse, conflit …. Montrer ces destins avec une telle empathie ne peut que permettre une proximité entre lui et les proches, par laquelle l’artiste français n’a jamais atteint les limites du respect et de la politesse, n’a jamais utilisé négativement la familiarité créée, l’a exploitée pour des effets. Il est considérablement touchant de lire l’histoire familiale en visitant cette exposition créée dans le cadre des Rencontres d’Arles 2017. Les photographies étaient tristes mais aussi pleines d’espoir.
Ils ont et offert des perspectives – comme la vie, en fait ……. 

Mathieu Pernot ne proteste pas, n’interfère pas avec les familles, ne prend pas parti. Il fait simplement remarquer : Famille, vie, éducation, socialisation, situation du logement, chômage, éducation.
L’artiste n’accuse pas, n’utilise pas de clichés. Il documente, raconte, rapporte et cherche la proximité avec les visiteurs de son exposition à la Galerie nationale du Jeu de Paume, sous la direction de Marta Gili. 

Dans son exposition La Traversée, Mathieu Pernot montre la vie, le martyre, la migration et la mort d’une manière percutante, mais qui ne vise pourtant pas les effets. 
À l’époque, les gens du voyage (Sinti et Roms) étaient emprisonnés. Le régime de Vichy a installé des camps dans le département des Bouches-du-Rhône (à Arles), y être conduit par des représentants des autorités de l’Etat est une arrestation. Pernot a fait des recherches et a rencontré des survivants. Il a capturé leur situation, leur biographie et aussi leur histoire dans ses photographies – d’une manière qui transmet respect et dignité aux personnes…..

Les photographies reflètent un spectacle social de travail. Il s’agit de personnes, d’êtres, de leurs relations et de familles qui ont perdu leur maison à cause de la politique de logement spéculatif. Des conditions sociales de survie dramatiques.
À Avignon, l’artiste français, originaire du département de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), a découvert une forme de communication qui donne à réfléchir. Les gens cherchent à entrer en contact avec des proches incarcérés. Dans l’œuvre Les Hurleurs, ils s’interpellent à travers les murs et trouvent un lien, communiquent. Mathieu Pernot établit le contact entre les représentés et les spectateurs. C’est ainsi qu’un échange fonctionne – une étonnante proximité se développe. La distance initialement ressentie par ceux qui s’intéressent à l’art fait place à la sympathie, peut-être même à la solidarité …..

Le Musée juif de Bruxelles a réussi avec Mathieu Pernot : Something is happening une Rétrospective. Bruno Benvindo (commissair) a retracé de manière impressionnante le développement et la réalisation des projets de Pernot. Les photographies documentant les pas de l’artiste, ses documents manuscrits, ses textes et ses films ont révélé son attitude humaniste envers les personnes représentées, son empathie pour leurs conditions de vie. L’intrigue de Mathieu Pernot : Il se passe quelque chose s’est déroulée à Lesbos l’année dernière. Mais ce que l’on suppose être le passé signifie le présent. Parce que les conditions de vie et les circonstances sociales n’ont pas changé. La réalité de la vie des personnes bloquées sur l’île grecque est dramatique et tragique – un reflet de la situation de domination….. et répétée.

Dans Mathieu Pernot : Something is happening, le Musée Juif de Belgique trouve une proximité, un lien avec les destins des membres de sa communauté juive : les conditions marquées par l’exil, la violence dans la lutte pour les moyens de subsistance et pourtant la solidarité au sein de l’épreuve commune façonnent le présent et conduisent vers l’avenir. Même à ce moment-là, en regardant autour de Calais, Mathieu Pernot a été confronté à… la misère répétée des femmes et des hommes en situation de migration. Des choses similaires se sont produites plus tard à Paris. 

Dans ses études sociales, Pernot a démontré les parallèles entre les malheurs humains causés par un tel manque de compassion et une avidité prononcée pour le pouvoir et la richesse.
Le fait que cette folie n’ait pas encore été évitée en dit long sur nous ……

Matthieu Pernot est un artiste, à la fois historien et documentaliste. La proximité avec l’ethnologie ne lui est pas étrangère. Tout cela rend le travail de Pernot si important.

Recommandations de livres : Mathieu Pernot – Les Gorgan 1995 – 2015 : ISBN 978-2-36511-120-1, Éditions Xavier Barral ; Mathieu Pernot – La Traversée , avec des textes de Georges Didi-Hubermann, Jeu de Paume, ISBN 978-2-912132-76-5.

Mathieu Pernot : Something is happening – Musée Juif de Belgique, jusqu’au 19 septembre 2021

Mathieu Pernot – Musée Juif de Belgique jetzt : Von Lesbos nach Bruxelles
 

Was Mathieu Pernot antreibt, ist das Interesse an dem Menschen. Um ihn, der sein  Dilemma voller Migration, Deklassierung, Verelendung mit vielen anderen teilt, geht es. Die künstlerisch – dokumentarische Arbeit Pernot’ tangiert im erheblichen Masse auch ethnologische Inhalte. In einer blossen Darstellung sozialer und materieller Armut etwa in Elendsquartieren sähe der Artist weder eine politische Herausforderung noch eine sinn- und zielführenden künstlerische Aussage. Matthieu Pernot will etwas anderes und mehr.

Bereits in seinen Werken wie La Traversée oder Les Gorgan 1995 – 2015 gelang es Menschen, sich ihm und darüberhinaus Personen zu öffnen, die dann in Museen Pernot’ Bilder sahen.
 
Seit zwanzig Jahren besuchte Mathieu Pernot eine Grossfamilie in Arles. Es wurden mehr als Besuche. Denn aus diesen entstanden vertrauensvolle Begegnungen. Eindrucksvoll schildert Mathieu Pernot mit seinen Photographien das Leben dieser Familie, ihren Aufgang bis Niedergang. Liebe, Freude, Trauer, Streit …. Diese Schicksale in solcher Empathie zu zeigen, kann nur eine Nähe zwischen ihm und den Angehörigen zulassen, wobei der französische Künstler nie an die Grenzen von Respekt und Höflichkeit geriet, nie die geschaffene Vertrautheit negativ benutzte, für Effekte ausschlachtete. Es berührt erheblich, las man bei dem Besuch dieser in Zusammenhang mit Les Rencontres d’Arles 2017 entstanden Ausstellung die Familiengeschichte. Die Photographien stimmten traurig aber auch hoffnungsfroh.
Sie haben und boten Perspektiven – wie das Leben, eigentlich …… 
Mathieu Pernot protestiert nicht, mischt sich nicht in die Familien ein, nimmt nicht Partei. Er zeigt lediglich auf: Familie, Leben, Erziehung, Sozialisation, Wohnungssituation, Erwerbslosigkeit, Erziehung.
Der Artist klagt nicht an, bedient sich keiner Klischees. Er dokumentiert, erzählt, berichtet und sucht die Nähe zu Besucherinnen und Besuchern seiner von Marta Gili  kuratierten Exposition der Galerie nationale du Jeu de Paume. 
 
Eindringlich, aber dennoch nicht auf Effekte aus, zeigt Mathieu Pernot in seiner Ausstellung La Traversée Leben, Martyrium, Migration und Tod. 
Seinerzeit wurden die Fahrenden (Sinti und Roma) inhaftiert. Das Vichy-Regime errichtete Lager im Département Bouches-du-Rhône (in Arles), Das Verschleppen dorthin durch Vertreter des Staatsgewalt war eine Verhaftung. Pernot recherchierte und traf auf Überlebende. Ihre Situation, Biographien und auch Historie hielt er in seinen Photographien fest – auf eine Art, die den Menschen Respekt und Würde vermittelte….
 
Die Photographien reflektieren eine soziale Werkschau. Es geht es um den Menschen, das Sein, seine Verhältnismässigkeiten und Familien, die wegen der auf Spekulation setzenden Wohnungsbaupolitik ihr Heim verloren. Dramatische soziale Bedingungen des Überlebens.
In Avignon stiess der aus dem Département Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) stammende französische Artist auf eine nachdenkliche Kommunikationsform. Menschen suchen eine Verbindung zu inhaftierten Angehörigen. In dem Œuvre Les Hurleurs rufen sie über die Mauern hinweg und finden Verbindung, kommunizieren.Mathieu Pernot stellt den Kontakt zwischen den Abgebildeten und den Betrachtern her. So funktioniert ein Austausch – eine erstaunliche Nähe entwickelt sich. Die zunächst empfundene Distanz bei den Kunstinteressierten weicht einer Anteilnahme, führt vielleicht sogar zur Sympathie, gar zur Solidarität .…
 
Das Jüdische Museum in Bruxelles gelang mit „Mathieu Pernot : Something is happening“ eine Rétrospective. Eindringlich stellte Bruno Benvindo (Commissair) Entwicklung und Realisation von Pernot’ Projekten nach. Photographien dokumentieren Schritte des Künstlers, seine handschriftlichen Materialien, Texte und Filme offenbarten seine humanistische Haltung gegenüber den Portraitierten, seine Empathie für deren Lebensverhältnisse. Die Handlung von Mathieu Pernot : Something is happening spielte auf Lesbos im vorigen Jahr. Aber was als Vergangenheit vermutet bedeutet Gegenwart. Denn die Lebensumstände und gesellschaftlichen Verhältnisse erfuhren keine Änderung. Die Lebenswirklichkeit der auf der griechischen Insel Gestrandeten ist dramatisch und tragisch – ein Spiegelbild der Herrschaftslage….. und wiederholt sich.
 
Das Musée Juif de Belgique findet in Mathieu Pernot : Something is happening eine Nähe, eine Verbindung zu Schicksalen ihrer jüdischen Gemeindemitglieder: Zustände von Exil geprägt, Gewalt in der Auseinandersetzung um Existenzen und doch Solidarität innert der gemeinsamen Not prägen Gegenwart und führen in die Zukunft. Schon damals, als sich Mathieu Pernot in Calais umsah, wurde er mit
der sich wiederholenden Verelendung von in Migration existierenden Frauen und Männern konfrontiert. Ähnliches später auch in Paris. 
Pernot hat in seien sozialen Studien Parallelen menschlichen Unglücks nachgewiesen, verursacht von solchen fehlenden Mitgefühls und ausgeprägter Gier nach Macht und Reichtum.
Dass dieser Wahnsinn bisher nicht verhindert wurde, sagt viel aus über uns …..
 
Matthieu Pernot ist ein Künstler, zugleich Geschichtsschreiber und Dokumentator. Die Nähe zur Ethnologie ist ihm nicht fremd. Das alles macht Pernot’ Arbeit so bedeutsam.
 
Buchempfehlungen: Mathieu Pernot – Les Gorgan 1995 – 2015: ISBN 978-2-36511-120-1, Éditions Xavier Barral; Mathieu Pernot – La Traversée (Mit Texten von Georges Didi-Hubermann),  Jeu de Paume, ISBN 978-2-912132-76-5
 
Mathieu Pernot : Something is happening – Musée Juif de Belgique, bis 19. September 2021
 

Mathieu Pernot : Something is happening – Musée Juif de Belgique, jusqu’au 19 septembre 2021

Mathieu Pernot
https://www.mathieupernot.com/

Musée Juif de Belgique
Jewish Museum of Belgiums
Rue des Minimes 21,
1000 Bruxelles, Belgique
Téléphone 0032 2 512 19 63
info@mjb-jmb.org
https://www.mjb-jmb.org/mathieu-pernot-something-is-happening/
https://www.mjb-jmb.org/

Horaires – Öffnungszeiten
Du mardi au vendredi – Dienstag bis Donnerstag 10h – 17h
Samedi et dimanche – Samstag und Sonntag 10h – 18h 

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