Christoph Büchel : Monte de Pietà
Symbole pur, provocation ou miroir de la société – tout se retrouve dans la Ca‘ Corner della Regina, un ancien palais, lieu de naissance de Caterina Cornaro, future reine de Chypre, à l’histoire intéressante. Le bâtiment situé sur le Grand Canal a d’abord appartenu au pape, puis à la congrégation des pères Cavanis. Plus tard, il a accueilli les archives historiques de la Biennale de Venise. Plus tard, il a abrité les archives historiques de la Biennale de Venise, et depuis 2011, il est utilisé par la Fondazione Prada pour des expositions.
Christoph Büchel, qui a récemment suscité l’irritation et a été volontiers mal compris avec sa contribution Barca Nostra http://menschmaus.eu/christoph-buechel-biennale-dart-de-venise-2019/ à la Biennale 2019, ne ménage pas ses efforts intellectuels et artistiques dans sa confrontation avec la vie.
Un bric-à-brac d’objets attend les visiteurs. Il ne s’agit pas seulement de simples objets de la vie quotidienne. Ceux-ci font référence à des activités. Il y a aussi des objets de convoitise comme des bijoux – des diamants qui se trouvent dans des vitrines. Si l’on considère l’évolution des pierres précieuses, leur parcours politique et leur pouvoir, leur nature de marchandise, il n’est pas surprenant qu’elles puissent aussi se retrouver dans un mont-de-piété.
Chaque pièce dans un mont-de-piété est liée à des destins. Il n’est pas rare que le matériel associe le plaisir à la souffrance. En flânant dans le palais, la rencontre avec les objets exposés peut aussi devenir un fardeau. Par exemple les gilets de sauvetage, peut-être utilisés à l’époque par les marins, mais que l’on associe aux réfugiés qui se sont noyés, ou les armes exposées, associées à la criminalité.
Des salles de séjour, des chambres à coucher et des bureaux aménagés, tables de salle à manger mangées – comme si une société y avait encore festoyé. L’endroit semble vivant, en contraste avec d’autres pièces où la vie s’est déjà arrêtée.
Archives de documents, bibliothèques, collections de vêtements – des choses utiles et précieuses, Büchel n’a rien laissé passer pour apporter une preuve de l’humanité. Mais manifestement, le mont-de-piété n’a pas rapporté, comme c’est souvent le cas dans la politique, qui prétend au bien-être de la société mais qui, en réalité, mène ses actions néfastes avec une certaine malveillance ….
Mais manifestement, ce mont-de-piété et ses ustensiles, à la fois œuvre d’art et décor, n’ont pas rapporté, comme c’est souvent le cas en politique, où l’on prétend assurer le bien-être de la société mais où l’on agit en réalité avec malveillance ….
Le Monte de Pietà de Büchel est plus qu’un projet, c’est le reflet de la société, le flux et le reflux des cultures – ainsi que celui du mont-de-piété.
Une visite de cette exposition qui en vaut la peine – merci à Christoph Büchel.
Christoph Büchel – Monte de Pietà : Fondazione Prada, Ca‘ Corner della Regina – jusqu’au 24 novembre 2024
Christroph Büchel – Fondazione Prada (Venedig): Monte de Pietà
Symbolik pur, Provokation oder der Spiegel der Gesellschaft – alles findet sich wieder in der Ca‘ Corner della Regina, einem früheren Palast, Geburtsstätte von Caterina Cornaro, der späteren Königin von Zypern, mit interessanter Historie. Mal besass das Gebäude am Canale Grande der Pabst, dann ging es in den Besitz der Kongregation der Cavanis-Patres über. Später war dort das historischen Archivs der Biennale di Venedig untergebracht und seit 2011 wird es von der Fondazione Prada für Ausstellungen genutzt.
Christoph Büchel, der zuletzt mit seinem Beitrag Barca Nostra http://menschmaus.eu/christoph-buechel-biennale-dart-de-venise-2019/ zur Biennale 2019 Irritatationen erregte und gern missverstanden wurde, scheut keine intellektuellen und künstlerischen Anstrengungen in der Auseinandersetzung mit dem Leben.
Ein Sammelsurium von Gegenständen erwartet die Besucherinnen und Besucher. Es sind nicht nur blosse Gegenstände des täglichen Lebens. Diese geben Verweise auf Tätigkeiten. Auch Objekte der Begierde wie Schmuck – Diamanten, die sich in Vitrinen befinden. Bedenkt man die Entwicklung von Edelsteinen, deren politischen Weg und Macht, ihre Art als Handelsware, so überrascht es nicht, dass sie auch in einem Pfandhaus landen können.
Jedes Stück in einem Pfandhaus ist mit Schicksalen verbunden. Materielles verknüpft nicht selten Freude mit Leid.
Flaniert man durch den Palast, kann die Begegnung mit den Exponaten auch zur Last werden. Etwa die Rettungswesten, die vielleicht seinerzeit von den Seeleuten genutzt wurden, aber man in Erinnerung bringt mit den ertrunkenen Flüchtlingen, oder die ausgestellten Waffen, assoziativ mit Kriminalität.
Eingerichte Wohn- Schlaf- und Arbeitszimmer, abgegessene Tafeln – als ob hier gerade noch eine Gesellschaften zu Tisch gesessen hätte. Es wirkt lebendig im Kontrast zu anderen Räumen, in denen das Leben bereits zum Stillstand gekommen ist.
Archive mit Dokumenten, Bibliotheken, Kleidersammlungen – Dinge von Nutzen und Wert, nichts liess Büchel aus, um dem Menschsein einen Nachweis zu liefern.
Aber offensichtlich brachte dieses Pfandhaus samt Utensilien, Kunstwerk und Kulisse zugleich, keinen Gewinn, so wie so oft auch in der Politik, die das Wohlergehen der Gesellschaft vorgibt aber tatsächlich ihr nachteiliges Handeln mit einer Bösartigkeit betreibt ….
Büchel’ Monte de Pietà ist mehr als ein Projekt, ist das Spiegelbild der Gesellschaft, Das Auf und Nieder von Kulturen – so auch das des Pfandhauses.
Ein sich lohnender Besuch dieser Ausstellung – Dank an Christoph Büchel.
Christoph Büchel – Monte de Pietà: Fondazione Prada, Ca‘ Corner della Regina – bis 24. November 2024
Fondazione Prada
Ca’ Corner della Regina
Calle de Ca’ Corner,
Santa Croce 2215
30135 Venezia
Télephone 0039 041 81 09 16
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https://www.fondazioneprada.org/project/monte-di-pieta/
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Montag bis Sonntag 10h – 18h
Mardi fermé
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