Martin Parr – Paris: La vie est une plage ….

Martin Parr

Martin Parr, Galerie Clémentine de la Férronière, Paris Photo, Paris
Martin Parr, Galerie Clémentine de la Féronnière, Paris Photo, Paris

Martin Parr est accueilli dans la nouvelle destination parisienne pour la photographie : Quai de la Photo.

Ce centre d’art flottant, stationné sur la Seine, se tourne vers la photographie contemporaine.
L’institution est ancrée en dessous de la Bibliothèque nationale de France – avec Martin Parr et Life’s a beach.

Dans ses pièces d’exposition, on retrouve des scènes de plage….
Ses images lumineuses se réfèrent à la diversité de la société. Mais ses images ne sont pas quelconques. Elles ont un sens plus profond. L’ironie et le sérieux reflètent une relation symbiotique. Les motifs du photographe semblent choisis au hasard – une autre erreur du spectateur. Le choix des couleurs est également soumis à sa méthode de travail. Rien n’est laissé au hasard. 

Martin Parr crée de la joie avec ses photographies. Elles provoquent une ambiance positive, même chez ceux qui sont portraiturés. Il n’est pas question de complaisance ou d’opportunisme.

Ses photographies associent des souvenirs – peut-être des situations personnelles. Il est bon de les découvrir.

Life’s a beach raconte les visites de Parr sur les plages du monde entier. Il s’agit de trente ans de culture de la plage, de vie sur la plage, de personnes dans d’autres situations – une étude sociale. 
Des réminiscences indescriptibles. Certains se sentent gênés par le franc-parler des clients de la plage, dont le comportement en public leur semble totalement étranger. Prêter à l’artiste l’intention de décrédibiliser les gens, de les mettre à nu, ne comprend pas ses ambitions. Au fond, il partage avec eux la joie de vivre. C’est ce que montre Martin Parr.

Dernièrement, Martin Parr a fait l’objet d’une campagne injustifiée.
Pour éviter d’encombrer le Bristol Photo Festival avec des discussions sur lui et sa fonction de directeur artistique, il s’est suspendu de son poste de curateur. Il s’agissait d’un livre de Gian Butturini.

Il s’agit certainement d’une démarche d’attitude. La décision de Parr ne peut et ne doit pas être interprétée comme une reconnaissance de culpabilité pour son rôle d’éditeur du livre illustré (première édition 1969) de Gian Butturini, réédité il y a trois ans. Et exiger par exemple des excuses de la part de Parr est tout aussi absurde que sa démission à Bristol.
 
La publication de Gian Butturini traite de Londres : London by Gian Butturini, ISBN 978-88-6208-558-8 .

Le livre décrit des moments du Londres de l’époque, joyeux et tristes. Tous sont en monochrome. Cela les rend concis et réalistes – des impressions brutes de sincérité.

Des personnes noires et blanches dans leurs conditions de vie entrent dans l’image. De nombreuses photographies de Butturini parlent manifestement de situations précaires. Le désespoir, le lourd fardeau de la vie mais aussi des séquences de joie et de bonheur se retrouvent dans ses images.

Il n’est pas rare que des confrontations apparaissent, que la dramaturgie de Gian Butturini Cameraführung fixe. Les confrontations fixées sur des doubles pages rendent le contraste de la réalité oppressant et l’image respective claire et percutante dans son message – comme par exemple un homme se trouvant probablement dans des circonstances désolantes et une photo de la manifestation du parti communiste ou encore une autre de ces pages de livre communicantes qui ont manifestement choqué et incité Martin Parr à démissionner à Bristol : 
La page gauche du livre montre probablement une employée de la compagnie ferroviaire. Son allure ne laisse pas présager de bien-être et de satisfaction. L’autre page montre un singe derrière les barreaux. On ne peut pas en déduire qu’il apprécie sa situation. 
L’intention des deux images se retrouve dans une symbiose de malheur. Il est impossible d’établir une comparaison entre les hommes et les animaux. Toutefois, les circonstances extérieures permettent au moins d’établir un lien sans discréditer la personne représentée. Ou de manquer de respect à l’animal. 
 
Construire un message raciste à partir de ces deux photographies est absurde, surtout au vu des autres photographies rassemblées dans le livre. Et les deux illustrations incriminées ne peuvent pas non plus être considérées comme des aberrations. Elles se trouvent dans le contexte.
 
Martin Parr n’est pas apparu jusqu’à présent comme un raciste. Ses photographies n’en donnent pas l’occasion. Et sa présence est également au-delà de tout soupçon.
 
Gian Butturini ne peut plus être interrogé. Une recherche dans sa biographie et dans ses photographies ne permet pas d’identifier d’éventuelles tendances racistes qui auraient pu laisser des traces dans un domaine comme le photojournalisme, qu’il pratiquait. 
 
L’accusation portée contre Parr et Butturini n’est donc pas justifiée. Ce genre d’affirmation est diffamatoire. Et l’accusation est dénuée de tout fondement.
 
Si quelqu’un ressent une tendance raciste à la vue des deux photographies de la femme noire, ce sentiment doit être respecté et ne doit pas être commenté. Il convient au contraire d’enquêter sur ce sentiment.
 
La preuve de l’infraction de racisme est liée à certains facteurs tels que le langage, l’acte et la personne accusée. Des indices tels que les condamnations pertinentes jouent également un rôle important dans l’évaluation. Le racisme peut se manifester par des mots ou des textes, des voies de fait ou des représentations, par exemple visuelles. Il faut qu’il soit clair.
 
Une simple accusation non étayée et non fondée se retourne contre elle et nuit à tout effort et à toute intervention contre toute forme de racisme. Le dénoncer et agir contre lui, par exemple par des campagnes, des manifestations, de manière radicale et militante, relève du devoir démocratique.
 
La réaction de Martin Parr est due à sa sensibilité. En faire un aveu est fatal, détruire le livre l’est tout autant et dénigrer Gian Butturine à titre posthume est insupportable.
 
En fin de compte, la protestation qui cherche sa coalition avec le political corretness et la cancel culture (souvent sollicités et parfois opportunistes, voire réactionnaires) est réduite à l’absurde.
 
Le livre n’est pas raciste. Martin Parr n’est pas raciste. Gian Butturini n’est pas raciste.

Martin Parr – Life’s a beach : Quai de la Photo, jusqu’au 24 septembre 2023

Martin Parr  – Paris: Life’s a beach

Martin Parr wird in der neue Pariser Destination für Photographie begrüsst: Quai de la Photo.

Das auf der Seine stationierte schwimmende Kunstzentrum wendet sich der zeitgenössischen Photographie zu. Unterhalb der Bibliothèque nationale de France liegt die Institution vor Anker – mit Martin Parr und Life’s a beach.
In seinen Exponaten finden sich Strandszenen wieder….

Seine Lichtbilder beziehen sich auf die Vielfältigkeit der Gesellschaft. Aber beliebig sind seine Bilder nicht. Sie sind tieferen Sinnes. Ironie und Ernst reflektieren eine symbiothische Beziehung. Die Motive des Photographen schein willkürlich gewählt – ein weiterer Irrtum der Betrachter. Auch die Wahl der Farben unterliegen seiner Arbeitsweise. Nichts wird dem Zufall überlassen. 

Martin Parr schafft mit den Photographien Freude. Sie verursachen eine positive Stimmung, auch bei denen, den Portraitierten. Von Gefälligkeit bis Opportunismus kann nicht die Rede sein.

Seine Photographien assoziieren Erinnerungen – vielleicht eigene Situationen. Sie zu entdecken, ist fein.

Life’s a beach  erzählt von Parr’ Besuchen an Stränden in der Welt. Es geht um dreissig Jahre Strandkultur, Leben am Strand, Menschen in anderen Situationen -eine Sozialstudie. 
Unbeschreibliche Reminiszenzen. Manch eine und einen empfinden Peinlichkeit ob der Freimütigkeit von Clients de la plage, deren Verhalten in der Öffentlichkeit ihnen als völlig fremd erscheint. Dem Künstler gar eine Intention zu unterstellen, die Menschen zu dekruvieren, sie blosszustellen, versteht nicht seine Ambitionen. Im Grunde teilt er mit ihnen die Lebensfreude. Das zeigt Martin Parr.

Zuletzt wurde gegen Martin Parr ungerechtfertigt Stimmung gemacht.
Um nicht das Bristol Photo Festival  mit der Diskussion um ihn und seine Funktion als künstlerischer Leiter zu befrachten, suspendierte er sich von dem Amt des Kurators. Es ging um ein Buch von Gian Butturini.

Gewiss ein Schritt von Haltung. Parr’s Entscheidung kann und darf nicht als ein Schuldanerkenntnis für seine Rolle als Editeur des vor drei Jahren wieder aufgelegten Bildbandes (Erste Edition 1969) von Gian Butturini gewertet werden. Und von Parr etwa eine Entschuldigung zu verlangen, ist ebenso absurd, auch seine Demission in Bristol.
 
Gian Butturini’s Publikation handelt von London: London by Gian Butturini, ISBN 978-88-6208-558-8 .

Das Buch beschreibt Momente im damaligen London, fröhliche und traurige. Alle sind monochrome gehalten. Das lässt sie prägnant und realistisch erscheinen – ungeschönte Eindrücke von Aufrichtigkeit.
Schwarze und weisse Menschen in ihren Lebensverhältnissen treten in das Bild. Viele von Butturini’s Photographien sprechen offensichtlich von prekären Situationen. Hoffnungslosigkeit, die schwere Last des Lebens aber auch Sequenzen von Freude und Glück finden sich in seinen Bildern.
Nicht selten entstehen Gegenüberstellungen, die die Dramaturgie Gian Butturini’s Cameraführung festhält. Die auf Doppelseiten fixierten Konfrontationen machen den Kontrast der Wirklichkeit bedrückend und das jeweilige Bild in seiner Aussage klar und eindringlich – wie etwa ein vermutlich in desolaten Umständen befindlicher Mann und eine Aufnahme von der Demonstration der Kommunistischen Partei oder auch eine andere dieser kommunizieren Buchseiten, die offensichtlich Anstoss erregten und Martin Parr zum Rücktritt in Bristol veranlassten: Die linke Buchseiten zeigt wohl eine Mitarbeiterin der Bahngesellschaft. Ihre Ausstrahlung lässt nicht auf Wohlsein und Zufriedenheit schliessen. Die andere Seite zeigt ein sich hinter Gittern befindlicher Affe. Von dem kann man nicht annehmen, dass er seine Situation geniesst. Die Intention beider Bilder findet sich in einer Symbiose von Unglück wieder. Einen Vergleich zwischen Menschen und Tieren herzustellen, ist unmöglich. Allerdings erlauben doch zumindest äussere Umstände eine Verbindung zu, ohne die abgebildete Person zu diskreditieren. Oder dem Tier den Respekt zu verweigern. 
 
Aus diesen beiden Photographien eine rassistische Aussage zu konstruieren, halte ich für abwegig, gerade auch in Hinblick der sonst im dem Buch versammelten Photographien. Und die beiden inkriminierten Abbildungen können auch nicht als Ausreisser angenommen werden. Sie befinden sich im Kontext.
 
Martin Parr trat bisher nicht als ein Rassist in Erscheinung. Seine Photographien geben keinen Anlass darüber. Und auch sonst ist seine Präsens jenseits von Verdächtigungen.
 
Gian Butturini kann nicht mehr befragt werden. Er verstarb 2006. Recherchiert man in seiner Biographie und in seinen Photographien, so führt das nicht zu Hinweisen auf mögliche rassistische Tendenzen, die gerade in einem Bereich wie des Photojournalismus, den er betrieb, Spuren hinterlassen hätten. 
 
Mithin ist der Vorwurf gegenüber Parr und Butturini nicht gerechtfertigt. Behauptungen dieser Art sind verleumderischen Charakters. Und der Vorwurf entbehrt jeder Tatsache.
 
Wenn jemand bei dem Anblick der beiden Photographien hinsichtlich der schwarzen Frau eine rassistische Tendenz empfindet, ist dieses Gefühl zu respektieren und nicht zu kommentieren. Vielmehr ist diesem Gefühl nachzugehen.
 
Den Straftatbestand von Rassismus zu belegen, knüpft an bestimmte Faktoren wie der Sprache, der Handlung und der Tat bezichtigen Person. Auch Hinweise wie einschlägigen Verurteilung sind bei der Bewertung von erheblicher Bedeutung. Bei Rassismus kann es sich um Worte oder Texte, um Tätlichkeiten oder auch um Darstellungen wie visueller Art handeln. Es bedarf der Eindeutigkeit.
 
Ein blosser nicht belegbarer und unbegründeter Vorwurf verkehrt sich in das Gegenteil und beschädigt jegliches Bemühen und Einschreiten gegen jede Art von Rassismus. Ihn aufzuzeigen und gegen ihn vorzugehen etwa durch Kampagnen, Demonstrationen, radikal und militant,  entstammt der demokratischen Pflicht.
 
Dass Martin Parr reagierte, ist seiner Sensibilität geschuldet. Hieraus ein Geständnis zu formulieren, ist fatal, das Buch einzustampfen ebenso und posthum Gian Butturine zu verunglimpfen, unerträglich.
 
Letztlich wird der Protest, der seine Koalition mit der (nicht selten bemühten und zuweilen opportunistischen bis reaktionären) political corretness und Cancel Culture  sucht, ad absurdum geführt. 

 Das Buch ist nicht rassistisch. Martin Parr ist kein Rassist. Gian Butturini ist kein Rassist.

Martin Parr – Life’s a beach: Quai de la Photo, bis 24. September 2023

Martin Parr
https://www.martinparr.com
https://www.martinparrfoundation.org

Quai de la Photo
9 port de la Gare
75013 Paris
info@quaidelaphoto.fr
https://www.paris.fr/evenements/martin-parr-life-s-a-beach-38613

Horaires – Öffnungszeiten
Tous les jours 12h – 24h
Täglich 12h – 24h