Sophie Calle – Walker Art Center

Sophie Calle
 
Sophie Calle, Paris
Sophie Calle, Paris

Ce que certains considèrent comme une provocation, d’autres le vivent comme relativement révolutionnaire – l’art de Sophie Calle.
 
Elle utilise différents genres artistiques (installation, film, photographie et texte) pour son travail.
 
Même si Sophie Calle est généralement au centre de l’action artistique, ses traits égomaniaques n’en sont pas la raison. Elle apporte plutôt sa personnalité comme point de départ, les expériences de vie jouent un rôle important, les déceptions ne restent pas sans conséquences, et d’autres personnes sont tout à fait impliquées.
 
Dans sa quête de publicité, Calle montre beaucoup d’elle-même, sans toutefois se dévoiler.
 
Les comparaisons avec des personnes qui étalent parfois sans retenue leur vie privée sur les médias dits ’sociaux‘ pour s’extasier sur elles-mêmes et leur génie ne s’appliquent jamais à l’artiste.
 
Nous connaissons trop bien Sophie Calle pour ne pas avoir l’impression qu’elle ne s’occupe que d’elle-même. Ses thèmes concernent les hommes et la nature.
 
Sophie Calle est partie à la recherche de traces. A l’époque, il y a 44 ans, elle prenait secrètement ses quartiers dans l’hôtel de l’ancienne gare d’Orsay, désaffecté en raison de sa transformation en musée d’Orsay – Les Fantômes d’Orsay.
 
Calle y anima la chambre 501, dont le silence l’associa à une recherche sur le passé de l’établissement. L’architecture, les chambres, la vie dans le passé, les clients de l’hôtel par exemple. L’atmosphère désolée, les chambres figées par la négligence – tout cela était fantomatique. Elle est tombée sur des documents et des intérieurs d’une vie d’hôtel antérieure, comme des fiches sur lesquelles étaient notés les clients de l’hôtel, des correspondances.
 
Sophie Calle invita des amis dans l’hôtel abandonné……. C’est ainsi que la vie est revenue pour un temps. De ce séjour de plusieurs mois est née la nouvelle œuvre de Calle, qui présente le musée sous un autre jour. Les visiteurs étaient tentés de se mettre à la place des hôtes de l’époque, qui apparaissaient comme des fantômes, sans toutefois détourner le regard des objets exposés …..
 
La confrontation de Sophie Calle avec la réalité et la fiction, avec la mémoire et l’oubli – ces moments constituent un environnement pour ses déclarations artistiques. Les mots et les images ont une signification colossale.
 
Sa prestation au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris (curatrice : Sonia Voss) était grandiose- Beau doublé, Monsieur le Marquis ! Et son invitée Serena Carone.
Entre les ustensiles de chasse et les animaux préparés de la forêt et des champs, Sophie Calle est apparue et a cherché le dialogue avec son environnement. Ce qui paraissait parfois humoristique était en réalité une réalité amère et du pur sérieux. Les animaux exposés au Musée de la Chasse et de la Nature servaient à son association. Ils remplissaient des moments symboliques, déclenchaient des sentiments – de tristesse ou de joie. Si l’on considérait le monde animal rassemblé dans les salles du musée comme une famille, cette circonstance avait un effet conciliant et rendait heureux.
 
Calle n’a pas de préférence pour la chasse régulière. La chasse (la recherche) joue cependant un rôle fictif dans sa vie. La chasse est pour ainsi dire l’exploration de mystères, qu’il s’agisse de personnes, de leur comportement et de leur monde émotionnel – jusqu’à la mort. Il ne s’agit pas de manquer de respect à ses semblables, ni même de les ignorer.
C’était également l’objet de l’exposition de Sophie Calle au pavillon français Prenez soin de vous de la Biennale de Venise (2007). Elle y a envoyé des lettres à des personnes pour leur demander des conseils et leur avis sur leur situation tragique. Il s’agissait pour elle de faire preuve d’empathie.
 
Son exposition Pas pu saisir la mort  dans le pavillon principal de Venise a probablement suscité l’irritation ou la critique de certaines personnes. Dans cette installation vidéo, l’artiste montrait sa mère mourante, dont elle s’était occupée à la maison et dont elle avait enregistré les derniers signes de vie – le moment de l’adieu. 
 
Calle confronte la vie à la mort. Certains pourraient associer ses observations au voyeurisme, mais ici, c’est l’attitude fondamentale qui est déterminante. Que voit-on et pourquoi, que ressent-on ? La sincérité personnelle montre la voie, qui peut certainement être différente.
 
C’est la première fois qu’un musée américain présente à cette échelle Sophie Calle.
L’exposition Oversharing, dont le commissariat est assuré par Henriette Huldisch avec Erin McNeil, et Brandon Eng, comprend des installations, des photographies, des textes et des vidéos – se consacre en plusieurs sections au développement artistique de Sophie Calle, aux thèmes de la vie et de la mort et à ses intentions.
 
Le Praemium Imperiale a été décerné à Sophie Calle cette année.
 
Livres
Sohie Calle – Take Care of YourselfPrenez soin de vous, Actes Sud, 978-2-7427-6835-6.
Sophie Calle – Ainsi de Suite, Éditions Xavier Barral, ISBN 978-2-36511-046-4.
Sophie Calle – Rachel Monique ….“, Éditions Barral, ISBN 978-2-915173-78-9.
Sophie Calle – Picalso, Éditions Barral, ISBN ISBN : 978-2-36511-388.5
 
Sophie Calle – Oversharing: Walker Art Center, jusqu’au 26 janvier 2025 – puis du 7 mars au 1er juin 2025 à l’Orange County Museum of Art (Costa Mesa, California)
 
Sophie Calle – Walker Art Center
 
Sophie Calle, "PRENEZ SOIN DE VOUS", Pavillon de France, Esposizone internazionale d'arte die Venezia (2007), Venise
Sophie Calle, „PRENEZ SOIN DE VOUS“, Pavillon de France, Esposizone internazionale d’arte die Venezia, Venise – Venedig
Was einige als Provokation empfinden, erleben andere als relativ revolutionär – die Kunst von Sophie Calle.

Sie nutzt verschiedene Genre der Kunst (Installation, Film, Photographie und Text) für ihre Arbeiten.

Auch wenn Sophie Calle meist Mittelpunkt des künstlerischen Geschehens ist, sind egomanische Züge nicht der Anlass. Vielmehr bringt sie ihre Persönlichkeit als Ausgang ein, spielen Lebenserfahrungen eine wichtige Rolle, bleiben etwa Enttäuschungen nicht folgenlos, wobei andere Personen durchaus involviert sind.

Indem Calle die Öffentlichkeit sucht, zeigt sie viel von sich, ohne sich allerdings preiszugeben.
Vergleiche zum Beispiel zu Menschen, die in den sogenannten ‚sozialen‘ Medien teilweise hemmungslos ihre Privatleben ausbreiten, um von sich und ihrer Genialität zu schwärmen, treffen auf die Künstlerin nie und nimmer zu.

Wir kennen Sophie Calle zu gut, dass nicht der Eindruck entstehen könnte, sie würde sich nur um sich kümmern. In ihren Themen geht es um Menschen und Natur.

Sophie Calle begab sich auf Spurensuche. Seinerzeit, das war vor 44 Jahren, bezog sie heimlich Quartier in dem Hotel des damaligen Bahnhofs Orsay, der wegen des Umbaus in das Musée d’Orsay nicht mehr betrieben wurde –Les Fantômes d’Orsay.

Calle belebte dort das Zimmer 501. Die Stille verband sie mit der Forschung in die Vergangenheit des Etablissement Es ging um viel hierbei. Etwa die Architektur, die Räume, das frühere Leben, die Hotelgäste. Die von Trostlosigkeit erfüllte Atmosphäre, die von Vernachlässigung erstarrten Zimmer – es wirkte gespenstisch. Sie stiess auf Dokumente und Interieur aus einem früheren Hotelleben, etwa Karteikarten, auf denen Hotelgäste notiert waren, Korrespondenzen.

Sophie Calle lud Freunde in das verlassene Hotel – und so kehrte für einen Moment wieder Leben ein.

Aus dem mehrmonatigen Aufenthalt entstand Calle’ neues Werk, das das Museum anders erscheinen lässt. Die Besucherinnen und Besucher waren versucht, sich in die damaligen wie Geister erscheinenden Gäste zu versetzen ohne dabei den Blick auf die Exponate abzuwenden ….

Sophie Calle’s Auseinandersetzung mit Realität und Fiktion, mit Erinnern und Vergessen – diese Momente bilden eine Entourage für ihre künstlerische Aussagen. Dabei spielen Wort und Bild einen bedeutenden Part. 

Grandios war ihr Auftritt im Pariser Musée de la Chasse et de la Nature (Kuratorin Sonia Voss) – Beau doublé, Monsieur le Marquis ! Et son invitée Serena Carone.

Zwischen Utensilien für die Jagd, präparierten Tieren aus Wald und von der Flur taucht Sophie Calle auf und sucht den Dialog mit ihrer Umgebung. Was zuweilen humoresk erschien, war bitterer Wirklichkeit puren Ernstes. Die Tiere, Exponate des Musee Musée de la Chasse et de la Nature dienten ihre Association. Sie erfüllten symbolische Momente, lösten Gefühle aus – der Trauer oder der Freude. Betrachtete man die versammelte Tierwelt in den musealen Räumen gar als eine Familie, wirkte diese Situation versöhnlich und machte zufrieden.

Faible für die reguläre Jagd hat Calle nicht. Jagen (Recherchieren) allerdings spielt in ihrem Leben eine fiktive Rolle. Die Jagd, gleichsam das Erforschen von Geheimnissen, ob es um Menschen, ihr Verhalten und ihre Gefühlswelt geht – bis in den Tod. Von Respektlosigkeit bis Ignoranz gegenüber ihren Mitmenschen kann nicht die Rede sein.

Auch Sophie Calles Ausstellungsbeitrag Prenez soin de vous im französischen Pavillon auf der Biennale in Venedig (2007) erzählte hiervon. Dort sandte sie Briefe an Personen und bat um deren Rat und Einschätzung ob ihrer tragischen Situation. Es ging um Empathie.

Vermutlich lösste ihr Exponat Pas pu saisir la mort in dem Hauptpavillon in Venedig bei einigen Irritationen oder auch Kritiken aus. Die Künstler zeigte in der Videoinstallation ihre sterbende Mutter, die sie zu Hause gepflegt und ihre letzten Lebenszeichen aufgezeichnet hatte – den Moment des Abschiednehmen. 

Calle konfrontiert Leben mit Tod. Ihre Betrachtungen mögen einige mit Voyeurismus in Verbindung bringen, wobei hier allerdings die grundsätzliche Haltung ausschlaggebend ist. Was sieht man und warum, was empfindet man? Die eigene Aufrichtigkeit weisst den Weg, der sicherlich unterschiedlich verlaufen kann.

Es ist das erste Mal, dass ein amerikanisches Museum Sophie Calle in diesem Ausmass präsentiert.

Die Ausstellung Oversharing, kuratiert von Henriette Huldisch mit Erin McNeil, und Brandon Eng, beinhaltet Installationen, Photographien, Texte und Videos – widmet sich in mehreren Abschnitten Sophie Calle’ künstlerische Entwicklung, den Themen Leben und Tod und ihren Intentionen.

Mit dem Praemium Imperiale wurde Sophie Calle in diesem Jahr ausgezeichnet.

Bücher

Sohie Calle – Take Care of YourselfPrenez soin de vous, Actes Sud, 978-2-7427-6835-6
Sophie Calle – Ainsi de Suite, Éditions Xavier Barral, ISBN 978-2-36511-046-4

Sophie Calle – Rachel Monique …., Editions Barral, ISBN 978-2-915173-78-9
Sophie Calle – Picalso, Éditions Barral, ISBN ISBN : 978-2-36511-388.5
 

Sophie Calle – Oversharing: Walker Art Center, bis 26. Januar 2025 – danach vom 7. März bis 1. Juni 2025 im Orange County Museum of Art (Costa Mesa, California)

Walker Art Center
725 Vineland Place
Minneapolis, MN 55403
Téléühone 001 612 3 75 76 00
info@walkerart.org
 
Horaires – Öffnungszeiten
Mercredi 10h – 17h
Mittwoch 10h – 17h
Jeudi 10h – 21h
Donnerstag 10h – 21h
Vendredi, samedi et dimanche 10h – 17h
Freitag, Samstag und Sonntag 10h – 17h
Orange County Museum of Art
Costa Mesa, California: March 7–June 1, 2025
 
Orange County Museum of Art (OCMA)