Sam Szafran : Une rétrospective à Paris
Le Musée de l’Orangerie consacre une rétrospective à Sam Szafran. Il aura fallu attendre longtemps pour qu’un musée français consacre une exposition complète au peintre décédé il y a trois ans, sous la direction de Julia Drost (avec Sophie Eloy). Elle a également été commissaire, avec Werner Spies, de l’exposition d’œuvres (2010) au musée Max Ernst de Brühl. Sam Szafran y a apporté des dessins, des pastels et des aquarelles.
Cette exposition était une première : c’était la première fois que Szafran exposait en Allemagne. Il y avait de bonnes raisons à cela. L’artiste a eu une enfance tragique et sa biographie est en outre marquée par la perte de sa famille, qui a été assassinée par les fascistes allemands en raison de sa confession juive. En 1944, il a échappé de justesse à l’arrestation massive et à la déportation. Il a d’abord trouvé refuge à la campagne, puis en Suisse. Traumatisé, Sam Szafran a préféré une vie de modestie et de retenue.
Il est indéniable que ses angoisses et ses préoccupations ont trouvé place dans ses tableaux – Szafran a également utilisé la technique mixte (sécheresse et humidité = pastel et aquarelle) – et ont fini par être ressenties comme des expressions de vie. Un motif, l’escalier, qui mène souvent vers l’inconnu et qui est parfois aussi d’une longueur effrayante jusqu’à l’infini, reflète une immense tristesse du passé. Il s’inspire de la littérature et du cinéma pour obtenir une confirmation émotionnelle.
D’autres tableaux montrent d’autres chemins, des issues, des plantes, des couleurs douces, justement des tons pastels, qui offrent de l’espoir aux spectateurs. Rien que pour la couleur verte, Szafran propose 374 nuances de couleurs. Cela a été rendu possible par l’entreprise familiale traditionnelle La Maison du Pastel, fondée en 1720 par Henri Roché à Paris et où des artistes comme Quentin de la Tour, Rosalba Carriera, Edgar Degas ou Sam Szafran se sont déjà équipés de pastels de qualité.
La mélancolie et les catégories du surréalisme sont des éléments caractéristiques du contenu de son travail et s’expriment également dans les détails.
Malakoff l’a hébergé ainsi que son atelier.
Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition.
Sam Szafran. Obsessions d’un peintre :Musée de l’Orangerie – 28 septembre 2022 – 16 janvier 2023
Sam Szafran – Musée de l’Orangierie – eine Retrospektive in Paris
Sam Szafran widmet das Musée Orangiere eine Retrospektive. Lange Zeit ist verstrichen, dass nun ein französisches Museum dem Maler, der vor drei Jahren verstrab, nun eine umfangreiche Ausstellung widmet, kuratiert von Julia Drost (mit Sophie Eloy). Sie war zusammen mit Werner Spies auch Kuratorin der Werkschau (2010) in dem Max Ernst Museum in Brühl.
Dorthin brachte Sam Szafran Zeichnungen, Pastelle, Aquarelle mit.
Diese Ausstellung feierte Première – erstmalig überhaupt stellte Szafran in Deutschland aus. Das hatte gute Gründe. Der Künstler erlebte eine tragische Kindheit und seine Biographie ist zusätzlich gezeichnet von dem Verlust seiner Familie, die von deutschen Faschisten wegen ihres jüdischen Glaubens ermordet wurde. Er konnte 1944 gerade noch der Massenverhaftung und Deportation entgehen. Zunächst fand er Schutz auf dem Land, später in der Schweiz. Traumatisiert zog Sam Szafran ein Leben in Bescheidenheit und Zurückhaltung vor.
Dass in Bildern – Szafran benutzte auch die Mischtechnik (Trockenheit und Nässe = Pastell und Aquarell) – sein Ängste und Sorgen ihren Platz gefunden haben und letztlich als Lebensäusserungen empfunden werden, ist nicht zu übersehen. Ein Motiv, die Treppe, oft in das Ungewisse führend und bisweilen auch in quälender Länge bis Unendlichkeit, spiegelt eine unermessliche Traurigkeit der Vergangenheit wider. Anlehnungen bis emotionale Bestätigung erfuhr er in Literatur und Filmen.
Andere Gemälde weisen andere Wege, Auswege, Pflanzen, zarte Farben, eben Pastelle, schenken den Betrachterinnen und Betrachter Hoffnung. Allein von der Farbe Grün hält Szafran 374 Farbnuancen vor. Dies machte das 1720 von Henri Roché in Paris gegründete Traditions- und Familienunternehmen La Maison du Pastel möglich, indem früher schon Künstlerin beziehungsweise. Künstler wie Quentin de la Tour, Rosalba Carriera, Edgar Degas oder Sam Szafran sich mit hochwertiger Pastellkreide ausstatteten.
Melancholie und Kategorien des Surrealismus sind unverkennbare Bestandteile inhaltlicher Arbeit und finden Ausdruck – auch in Détails.
Malakoff beherbergte ihn und sein Atelier.
Es erscheint ein Katalog.
Sam Szafran. Obsessions d’un peintre :Musée de l’Orangierie – 28. September 2022 – 16. Januar 2023
Musée de l’Orangierie
https://www.musee-orangerie.fr/fr/agenda/expositions/sam-szafran-obsessions-dun-peintre
Max Ernst Museum
https://maxernstmuseum.lvr.de/fr/startseite_1.html
https://maxernstmuseum.lvr.de/de/startseite_1.html