Martin Parr – pas un raciste !

Martin ParrLondres by Gian Butturini ….

Martin Parr, Galerie Clémentine de la Férronière, Paris Photo
Martin Parr

Afin de ne pas alourdir le Bristol Photo Festival http://www.bristolphotofestival.org/ avec la discussion sur lui et sa fonction de directeur artistique, il s’est suspendu.
Certainement un pas d’attitude. La décision de Parr ne peut et ne doit pas être considérée comme un aveu de culpabilité pour son rôle d’éditeur du livre illustré (première édition 1969) de Gian Butturini, qui a été réédité il y a trois ans. Et exiger des excuses de Parr, par exemple, est tout aussi absurde, y compris sa démission à Bristol.
 
La publication de Gian Butturini porte sur Londres. Le livre décrit des moments à Londres à l’époque, heureux et tristes. Ils sont tous monochromes, ce qui les fait paraître concis et réalistes. Les impressions non embellies sont marquées par la sincérité. Les noirs et les blancs dans leurs conditions de vie entrent en scène. De nombreuses photographies de Butturini parlent évidemment de situations précaires. Le désespoir, le lourd fardeau de la vie mais aussi des séquences de joie et de bonheur se retrouvent dans ses images. Il n’est pas rare que des juxtapositions soient créées, qui sont capturées par la dramaturgie de la caméra de Gian Butturini. Les confrontations fixées sur des doubles pages rendent le contraste de la réalité oppressant et l’image respective claire et forte dans sa déclaration – comme un homme vraisemblablement dans des circonstances désolantes et une photo de la manifestation du parti communiste ou une autre de ces pages de livre de communication qui a manifestement offensé et conduit Martin Parr à démissionner à Bristol : la page de gauche du livre montre probablement un employé de la compagnie de chemin de fer. Son charisme ne suggère pas le bien-être et la satisfaction. L’autre page montre un singe derrière les barreaux. On ne peut pas supposer qu’il apprécie sa situation. L’intention des deux images se trouve dans une symbiose de malheur. Il est impossible de faire une comparaison entre les humains et les animaux. Cependant, des circonstances extérieures permettent au moins d’établir un lien sans discréditer la personne représentée. Ou pour refuser le respect des animaux. 
Construire une déclaration raciste à partir de ces deux photographies est, à mon avis, absurde, surtout au vu des autres photographies du livre. Et les deux illustrations incriminées ne peuvent pas non plus être acceptées comme aberrantes. Vous êtes dans le contexte.
 
Martin Parr n’apparaissait pas comme un raciste jusqu’à présent. Ses photographies ne donnent aucune raison à cela. Sinon, son apparence est au-dessus de tout soupçon.
 
Gian Butturini ne peut plus être interrogé. Il est décédé en 2006, et si l’on fait des recherches sur sa biographie et ses photographies, cela ne donne aucun indice sur d’éventuelles tendances racistes, qui auraient laissé des traces, surtout dans un domaine comme le photojournalisme qu’il pratiquait. 
 
Par conséquent, l’accusation portée contre Parr et Butturini est injustifiée. Les allégations de ce type sont de nature diffamatoire. Et l’accusation est sans fondement.
 
Si quelqu’un ressent une tendance raciste envers les Noirs en regardant les deux photos, ce sentiment doit être respecté et non commenté.
 
La preuve de l’infraction pénale de racisme est liée à certains facteurs tels que la langue, l’acte et la personne accusée du crime. Des preuves telles que des condamnations pertinentes sont également d’une importance considérable dans l’évaluation. Le racisme peut être des mots ou des textes, des agressions ou même des représentations telles que des images. La clarté s’impose.
Une simple accusation non prouvable et non fondée se transforme en une accusation contraire et nuit à tout effort et à toute intervention contre tout type de racisme. Le signaler et agir contre lui, par exemple par le biais de campagnes, de manifestations, radicales et militantes, fait partie de tout devoir démocratique.
 
La réaction de Martin Parr est due à sa sensibilité. Formuler une confession à partir de cela est fatal. Tamponner le livre, ainsi que dénigrer Gian Butturine posthum, est insupportable.
 
En fin de compte, la protestation, qui cherche à s’allier à la correction politique (souvent tentée et parfois opportuniste), est menée de façon absurde. 
 
Toutefois, les critiques formulées à l’encontre du livre de Butturini à Londres ne sont en aucun cas vaines. Il aiguise l’œil et les sens. Car ce qui n’était pas et n’était pas considéré comme offensant ou méprisant en 1969 n’aurait probablement pas l’occasion de faire de la publicité en 2020 – grâce à l’entourage de connaissances empiriques et à l’expérience. 
 
Le livre, ou plutôt les deux images qui sont quasi confrontées, est un témoignage de l’époque. Le brûler n’aide pas à détruire le racisme.  
Et finalement, détruire ce livre serait un acte contre la liberté d’opinion et la liberté d’art. Le Londres de Gian Butturini n’appelait pas au racisme, et il
 
Martin Parr n’est pas un raciste. Gian Butturini n’est pas un raciste.
 

Sa fille Marta Butturini m’a écrit:
…. mio padre non era per niente razzista. Era di estrema sinistra ed io suo lavoro è sempre stato si denuncia sociale per qualsiasi situazione di intolleranza e razzismo . Io sto lottando perché la sua immagine non venga infangata da questa vicenda di struggendo così tutto il suo operato . La ragazza ha totalmente sbagliato, non ha capito e non ha contestualizzato . Quel libro è un racconto , fatto di immagini e non di parole.. ed il fulcro del racconto È proprio una denuncia .. la fotografia incriminata aveva questo scopo , ridare dignità a quella donna , cosa che ha sempre fatto nella sua vita. Questa Mercedes deve rendersi conto che sta facendo lei per prima ciò per cui lotta… Non ha rispetto per noi e per il lavoro di nostro padre . Deve studiare la vita ed il lavoro di Gian Butturini e poi può parlare!….

 
Et le livre n’est pas raciste non plus.
Londres par Gian Butturini, ISBN 978-88-6208-558-8
 
 
Martin Parr – kein Rassist
 
Martin ParrLondon by Gian Butturini
 
Um nicht das Bristol Photo Festival http://www.bristolphotofestival.org/ mit der Diskussion um ihn und seine Funktion als künstlerischer Leiter zu befrachten, suspendierte er sich von dem Amt.
Gewiss ein Schritt von Haltung. Parr’s Entscheidung kann und darf nicht als ein Schuldanerkenntnis für seine Rolle als Editeur des vor drei Jahren wieder aufgelegten Bildbandes (Erste Edition 1969) von Gian Butturini gewertet werden. Und von Parr etwa eine Entschuldigung zu verlangen, ist ebenso absurd, auch seine Demission in Bristol.
 
Gian Butturini’s Publikation handelt von London. Das Buch beschreibt Momente im damaligen London, fröhliche und traurige. Alle sind monochrome gehalten. Das lässt sie prägnant und realistisch erscheinen. Ungeschönte Eindrücke von Aufrichtigkeit geprägt.
Schwarze und weisse Menschen in ihren Lebensverhältnissen treten in das Bild. Viele von Butturini’s Photographien sprechen offensichtlich von prekären Situationen. Hoffnungslosigkeit, die schwere Last des Lebens aber auch Sequenzen von Freude und Glück finden sich in seinen Bildern.
Nicht selten entstehen Gegenüberstellungen, die die Dramaturgie Gian Butturini’s Cameraführung festhält. Die auf Doppelseiten fixierten Konfrontationen machen den Kontrast der Wirklichkeit bedrückend und das jeweilige Bild in seiner Aussage klar und eindringlich – wie etwa ein vermutlich in desolaten Umständen befindlicher Mann und eine Aufnahme von der Demonstration der Kommunistischen Partei oder auch ein anderes dieser kommunizieren Buchseiten, die offensichtlich Anstoss erregten und Martin Parr zum Rücktritt in Bristol veranlassten: Die linke Buchseiten zeigt wohl eine Mitarbeiterin der Bahngesellschaft. Ihre Ausstrahlung lässt nicht auf Wohlsein und Zufriedenheit schliessen. Die andere Seite zeigt ein sich hinter Gittern befindlicher Affe. Von dem kann man nicht annehmen, dass er seine Situation geniesst. Die Intention beider Bilder findet sich in einer Symbiose von Unglück wieder. Einen Vergleich zwischen Menschen und Tieren herzustellen, ist unmöglich. Allerdings erlauben doch zumindest äussere Umstände eine Verbindung zu, ohne die abgebildete Person zu diskreditieren. Oder dem Tier den Respekt zu verweigern. 
 
Aus diesen beiden Photographien eine rassistische Aussage zu konstruieren, halte ich für abwegig, gerade auch in Hinblick der sonst im dem Buch versammelten Photographien. Und die beiden inkriminierten Abbildungen können auch nicht als Ausreisser angenommen werden. Sie befinden sich im Kontext.
 
Martin Parr trat bisher nicht als ein Rassist in Erscheinung. Seine Photographien geben keinen Anlass darüber. Und auch sonst ist seine Präsens jenseits von Verdächtigungen.
 
Gian Butturini kann nicht mehr befragt werden. Er verstarb 2006. Recherchiert man in seiner Biographie und in seinen Photographien, so führt das nicht zu Hinweisen auf mögliche rassistische Tendenzen, die gerade in einem Bereich wie des Photojournalismus, den er betrieb, Spuren hinterlassen hätten. 
 
Mithin ist der Vorwurf gegenüber Parr und Butturini nicht gerechtfertigt. Behauptungen dieser Art sind verleumderischen Charakters. Und der Vorwurf entbehrt jeder Tatsache.
 
Wenn jemand bei dem Anblick der beiden Photographien hinsichtlich der schwarzen Frau eine rassistische Tendenz empfindet, ist dieses Gefühl zu respektieren und nicht zu kommentieren. Vielmehr ist diesem Gefühl nachzugehen.
 
Den Straftatbestand von Rassismus zu belegen, knüpft an bestimmte Faktoren wie der Sprache, der Handlung und der Tat bezichtigen Person. Auch Hinweise wie einschlägigen Verurteilung sind bei der Bewertung von erheblicher Bedeutung. Bei Rassismus kann es sich um Worte oder Texte, um Tätlichkeiten oder auch um Darstellungen wie visueller Art handeln. Es bedarf der Eindeutigkeit.
 
Ein blosser nicht belegbarer und unbegründeter Vorwurf verkehrt sich in das Gegenteil und beschädigt jegliches Bemühen und Einschreiten gegen jede Art von Rassismus. Ihn aufzuzeigen und gegen ihn vorzugehen etwa durch Kampagnen, Demonstrationen, radikal und militant,  entstammt der demokratischen Pflicht.
 
Dass Martin Parr reagierte, ist seiner Sensibilität geschuldet. Hieraus ein Geständnis zu formulieren, ist fatal, das Buch einzustampfen ebenso und posthum Gian Butturine zu verunglimpfen, unerträglich.
 
Letztlich wird der Protest, der seine Koalition mit der (nicht selten bemühten und zuweilen opportunistischen) political corretness sucht,  ad absurdum geführt. 
 
Allerdings ist die geäusserte Kritik an Butturini’s London-Buch keineswegs umsonst. Es schärft den Blick und die Sinne. Denn das, was man 1969 nicht als anstössig oder verachtend empfand und sah, würde 2020 wohl kaum noch die Gelegenheit einer Publizität haben – Dank der Entourage von empirischem Wissen und Erfahrungen. 
 
Das Buch respektive die quasi konfrontierten beiden Photographien bildet ein Zeitzeugnis ab. Es zu verbrennen, hilft nicht, den Rassismus zu zerstören. 
Und letztlich wäre die Vernichtung dieses Buches ein Akt gegen die Meinungsfreiheit und die Freiheit der Kunst. London von Gian Butturini rief weder zu Rassismus auf noch huldigte er ihm!
 
Martin Parr ist kein Rassist. Gian Butturini ist kein Rassist.
 
Seine Tochter Marta Butturini schrieb mir dazu:
…. mio padre non era per niente razzista. Era di estrema sinistra ed io suo lavoro è sempre stato si denuncia sociale per qualsiasi situazione di intolleranza e razzismo . Io sto lottando perché la sua immagine non venga infangata da questa vicenda di struggendo così tutto il suo operato . La ragazza ha totalmente sbagliato, non ha capito e non ha contestualizzato . Quel libro è un racconto , fatto di immagini e non di parole.. ed il fulcro del racconto È proprio una denuncia .. la fotografia incriminata aveva questo scopo , ridare dignità a quella donna , cosa che ha sempre fatto nella sua vita. Questa Mercedes deve rendersi conto che sta facendo lei per prima ciò per cui lotta… Non ha rispetto per noi e per il lavoro di nostro padre . Deve studiare la vita ed il lavoro di Gian Butturini e poi può parlare!….
 
Und auch das Buch ist nicht rassistisch.
London by Gian Butturini, ISBN 978-88-6208-558-8 .