Bettina Rheims : INSTITUT DE LA PHOTOGRAPHIE 

Bettina Rheims – Une raison de faire la fête à Lille
 
Bettina Rheims, Paris
Bettina Rheims, Paris

 
L’INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE a une raison de célébrer : Bettina Rheims. Elle fait un cadeau à la maison : toute la collection de Reims, les archives, les négatifs, les planches contact, les photographies, les publications partent à Lille. Ce trésor est stupéfiant. Félicitations pour cette donation, qui reflète le travail photographique de l’artiste depuis les années 1980.
Le second concerne l’exposition. Elle marque trois complexes de travail, Rose c’est Paris, réalisée avec Serge Bramly (2010), Détenues (2014) et La Chapelle. Cette dernière date de 2018 à 2021.
 
Détenues, artistique, politique et féministe ….
 

Si les photographes et les personnes à représenter se prennent au sérieux, on attend de leur rencontre un résultat visuel acceptable.  Une condition préalable est absolument la confiance mutuelle.
Qui est le garant de ces rendez-vous ? Qui est considérée comme représentative dans le genre de la photographie de portrait féministe : Bettina Rheims. 

Depuis de nombreuses années, l’artiste traite des personnalités, effectue des recherches à travers des caméras, enregistre des portraits. Alors que dans le passé, Reims poursuivait des études sociales, entre autres dans les domaines du théâtre, de la danse et de la mode, elle a fait connaître au public des artistes en partie inconnus, auxquels se sont joints par la suite de grands noms du cinéma, par exemple.

Détenues

Si les photographes et les personnes à représenter se prennent au sérieux et attendent un résultat visuel acceptable de leurs rencontres, cela présuppose nécessairement une confiance mutuelle.
Qui est le garant de ces rendez-vous ? Qui est considérée comme représentative dans le genre de la photographie de portrait féministe : Bettina Rheims. 
Est-il possible de dépeindre les femmes dans leur situation, en tant que détenues dans les prisons et dans cette périphérie absolument froide, qui rend impossible l’existence d’une personnalité ?
Toute intimité est retirée à un prisonnier, par exemple en étant placé dans une cellule commune. Elle n’est donc pas protégée des contrôles brusques (parfois harassants) de son cachot par le personnel pénitentiaire.  Leurs sentiments et leurs pensées sont cachés au public. Et leur estime de soi ? Il ne s’agissait pas seulement d’images. Les personnes représentées pouvaient choisir leur costume, se glisser dans un rôle, exprimer leur univers émotionnel, suivre leurs souhaits et leurs rêves. 
Les quatre prisons de France ont soutenu le projet artistique de Rheim.

 Robert Badinter est intervenu, a insisté, connaissant bien la qualité de photographe de Bettina Rheim, pour qu’elle tende la main aux femmes emprisonnées.
Avec Reims, il associe les possibilités de reproduction des personnalités, même si la privation de liberté tente de les supprimer. Badinter ne connaît que trop bien les conséquences des conditions d’emprisonnement. Ils conduisent à un manque de visage et d’intimité. Ce qui reste, c’est seulement le chemin vers la liberté intérieure. 

Robert Badinter, également ancien ministre de la justice renommé, est et était conscient que Bettina Rheims réussira à redonner aux femmes emprisonnées – même si ce n’est que pour un moment – leur glamour, à se sentir et à se savoir féminines, à se sentir et à se savoir dignes d’estime, attirantes et aimables. Et comme Badinter avait (avait) raison.

Le fait que les femmes photographiées par Bettina Rheims dans quatre prisons aient décidé de se rencontrer suggère plusieurs choses.
Cela pourrait avoir un rapport avec leur vulnérabilité. Le contact avec Reims a peut-être eu un effet curatif. Leurs blessures recevraient de la publicité, comme des cris en silence. Dans la situation avec la caméra, un sentiment de leur propre intimité serait à nouveau possible, car le sens de la honte pourrait être expérimenté ou retrouvé dans une situation totalement inconnue.

Reims donne aux femmes concernées beaucoup de choses, une image d’elles-mêmes, à la fois intérieurement et extérieurement.
Les portraits des 68 femmes visitées fournissent des informations – sentiments de tristesse, de déception, d’espoir, de scepticisme, de désespoir, de joie …….
Les photographies de Rheim sont la récupération de profils perdus de femmes, déclenchent une grande réflexion et une exigence d’humanité. 

Et le résultat a été publié comme un livre très recommandé avec des textes de Robert Badinter et Nedeije Laneyrie-Dagen par Gallimard (Éditions Gallimard, Collection Blanche), ISBN : 978-2-07 276394 6 .

La Friche La Belle de Mai a exposé Détenues à l’époque.

Bettina Rheims a reçu le Grand prix de la photographie de Paris.  Elle a été distinguée par les titres de Commandeur de la Légion d’honneur, Commandeur des Arts et des Lettres, Grande officière de l’ordre national du Mérite. Pour l’œuvre de sa vie, Jacques Chirac l’a décorée du titre de Chevalier de la Légion d’Honneur.

Aujourd’hui, l’INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE expose cette œuvre ainsi que Rose c’est Paris et La Chapelle. L’exposition a été organisée par Carole Sandrin et Gabrielle de la Selle, en collaboration avec Bettina Rheims et Gwénaëlle Petit-Pierre.

L’INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE vous invite à une visite virtuelle du studio de Bettina Rheims à Paris. Les réservations sont obligatoires. Le billet est également valable pour une visite de l’exposition.

Bettina Rheims – Perspectives : INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE, du 8 octobre au 5 décembre 2021, vernissage le 7 octobre 2021 – 18h30 – 23h

Bettina Rheims, Paris
Bettina Rheims,“Détenues“,  Paris
Bettina Rheims : INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE –  Grund zum Feiern in Lille
 
Das INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE hat Grund zum Feiern: Bettina Rheims. Sie beschenkt das Haus: Rheims gesamte Sammlung, die Archive, Negative, Kontaktbögen,  Photographien, Publikationen geht nach Lille. Dieser Schatz ist umwerfend. Gratulation zu dieser Donation, die das photographische Wirken der Artistin seit den 1980er Jahren reflektiert.
Der zweite betrifft die Ausstellung. Sie markiert drei Werkkomplexe, Rose c’est Paris, entstanden mit Serge Bramly (2010), Détenues (2014) und La Chapelle. Letzteres stammt aus der Zeit zwischen 2018 und 2021.
 
Herausragend ist Détenues, künstlerisch, politisch und feministisch….
 
Nehmen sich Photographinnen und zu portraitierende Personen ernst,  erwartet man ein akzeptables visuelles Resultat von ihren Begegnungen.  Voraussetzung ist unbedingt ein gegenseitiges Vertrauen.
Wer ist Garantin solcher Rendenz-vous ? Wer gilt als Repräsentatin im Genre der feministischen Portrait-Photographie: Bettina Rheims. 
Seit vielen Jahren setzt sich die Künstlerin mit Persönlichkeiten auseinander, forscht mittels Camera, zeichnet Bildnisse auf. Während Rheims in der Vergangenheit soziale Studien betrieb, unter anderem in Bereichen Schauspiel, Tanz und Mode teils unbekannte Darstellende in die Öffentlichkeit holte, kamen später berühmte Grössen etwa aus dem Film hinzu.
 
Détenues
 
Ist es möglich, Frauen in ihren Verhältnissen, als Inhaftierte in Gefängnissen und in dieser absolut kalten Peripherie zu portraitieren, die eigentlich einen Menschen als Persönlichkeiten unmöglich macht ?
Jegliche Intimität ist einer Gefangenen genommen, etwa auch durch die Unterbringung in einer Gemeinschaftszelle. So ist sie von abrupten (teils schikanösen) Kontrollen ihres Kerkers durch das Gefängnispersonal nicht geschützt. Ihre Gefühle und Gedanken sind der Öffentlichkeit verborgen. Und ihr Selbstwertgefühl ?
Es ging auch nicht nur um Abbildungen. Die Portraitierten konnten sich ihre Kostümierung auswählen, in eine Rolle schlüpfen, ihrer Gefühlswelt Ausdruck geben, ihren Wünschen und Träumen folgen. 
Die vier Gefängnisse in Frankreich unterstützten Rheim’s  Kunst-Projekt. 
 
Robert Badinter intervenierte, insistierte, wohl wissend ob Bettina Rheims Qualität als Photographin, auf eingeschlossene Frauen zuzugehen.
Mit Rheims verbindet er Möglichkeiten der Wiedergabe von Persönlichkeiten, auch wenn der Freiheitsentzug diese zu unterdrücken versucht.
Badinter weiss nur zu gut, welche Konsequenzen die Bedingungen des Gefängnisaufenthaltes haben. Sie führen zu Gesichts- und Intimlosigkeit. Was bleibt, ist nur der Weg in die innere Freiheit. 
 
Robert Badinter, auch renommierter früherer Justizminister, ist und war sich bewusst, dass Bettina Rheims es gelingen wird, den inhaftierten Frauen – und wenn nur für einen Moment – ihren Glanz zurückzugeben, sich feminin, sich als wertschätzend. attraktiv und liebenswert zu fühlen und zu wissen. Und wie Recht Badinter hat(te).
 
Dass die von Bettina Rheims photographierten Frauen in vier Gefängnissen sich zu den Begegnungen entschlossen, lässt verschiedenes vermuten.
Es könnte mit ihrem Verletztsein zu tun haben. Von dem Kontakt mit Rheims ging eventuell eine heilende Wirkung aus. Ihre Wunden würden Öffentlichkeit erhalten, wie Schreie in der Stille. In der Situation mit der Camera wäre ein Empfinden von eigener Intimität wieder möglich, weil sich in der doch völlig ungewohnten Lage die Bedeutung von Scham erfahren oder wiedergewinnen liesse.

Rheims gibt den betroffen Frauen ganz viel wieder, ein Bild von sich selbst, innerlich wie äusserlich.
Die Portraits der 68 besuchten Frauen geben Auskunft – Empfindungen von Trauer, Enttäuschung, Hoffnung, Skepsis, Verzweiflung, Freude …..
Rheims Photographien sind die Wiedererlangung verlorener Profile der Frauen, lösen grosse Denkwürdigkeit aus und eine Forderung nach Menschlichkeit. 

Und das Resulat erschien als sehr zu empfehlendes Buch Détenues mit Texten von Robert Badinter und Nedeije Laneyrie-Dagen bei Gallimard (Éditions Gallimard, Collection Blanche), ISBN : 978-2-07 276394 6 .
 
Friche La Belle de Mai stellte seinerzeit Détenues aus.
 
Bettina Rheims erhielt den Pariser Grand prix de la photographie.  Geehrt wurde sie mit dem Commandeure de la Légion d’honneur‎, Commandeure des Arts et des Lettres‎, Grande officière de l’ordre national du Mérite. Für ihr Lebenswerk dekorierte damals Jacques Chirac sie mit dem Chevalier de la Légion d’Honneur.
 
Nun zeigt das INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE diese Œuvre sowie Rose c’est Paris und  La Chapelle. Die Ausstellung wurde von Carole Sandrin und Gabrielle de la Selle in Cooperation mit Bettina Rheims und Gwénaëlle Petit-Pierre kuratiert.
 
Das INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE lädt en zu einem virtuellen Rundgang im Atelier von Bettina Rheims in Paris. Hierfür ist eine Reservierung erforderlich. Die Eintrittskarte gilt zugleich für den Besuch der Ausstellung.
 
Bettina Rheims – Perspectives : INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE, 8. Oktober bis 5. Dezember 2021, Vernissage 7. Oktober 2021 – 18h30 – 23h
 
INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE
11 rue de Thionville
59000 Lille
Téléphone 0033 3 20 88 08 33
contact@institut-photo.com
https://www.institut-photo.com/
 
Horaires – Öffnungszeiten – L’inscription en ligne est obligatoire. Anmeldung  via online ist obligatorisch.
Mercredi au dimanche 11h – 19h
Mittwoch bis Sonntag 11h . 19h
Nocturne les jeudis jusque 21:00

Donnerstag 11h – 21h

 N’oubliez pas vos masques! Le pass sanitaire est obligatoire. – Denken Sie an Ihre Maske! Sind Sie geimpft? 
 
 
Friche la Belle de Mai
41 rue Jobin
Enreèe SIMON – 12 rue François Simon
13003 Marseille
Téléphone 0033 4 95 04 95 95
 
 
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