Robert Frank – Paris en janvier 2023

Robert Frank  – American Solitude

L’exposition de la galerie parisienne Les Douches la Galerie nous rappelle Robert Frank. Elle est un hommage. Et aussi à ses photographies pour The Americans  et à la publication. D’ailleurs, The Americans a été réédité – ISBN 9782851072337. La première édition jouit aujourd’hui d’un précieux statut d’antiquité.

Grâce à l’initiative de l’éditeur parisien Robert Delpire, le livre The Americans de Robert Frank (1958), dont le contenu a fait fureur aux États-Unis, a réveillé le reste du monde de la photographie. Dans ses illustrations, 83 au total, les habitants d’Amérique du Nord ne se voyaient pas reconnus à leur juste valeur. 

Le photographe, protagoniste de la précision du reportage en images – une image doit raconter toute l’histoire – avait déjà irrité, voire dépassé les clients par sa méthode de travail grandiose….

Très tôt, le Suisse a été attiré par des horizons lointains et, après de nombreux voyages, il a fait de New York son domicile, d’où il s’est toutefois aventuré à Berne pour la remise du SWISS PRESS PHOTO LIFETIME ACHIEVEMENT AWARD de la Fondation Reinhardt von Graffenried, initié par son collègue fédéral Michael von Graffenried pour l’œuvre de sa vie. C’était en 2012.
Deux ans plus tard, il recevait le prix Roswitha Haftmann à Zurich, sa ville natale.

Le film

Puis le documentaire Don’t blink de Laura Israel est sorti en salles, montrant Robert Frank qui ne suit pas le courant dominant de la photographie – et comment le photographe cherchait et suivait sa propre direction, était ouvert, curieux et empathique envers son vis-à-vis – et n’était pas encore pris dans le flot des images.
 
Rétrospective relative 
 
Robert Frank n’était pas de ceux qui regardent en arrière. Ce photographe merveilleusement original ne se laissait pas déposséder de son pouvoir.
 
A l’époque ….
 
C’est à la maison, en 1941/1942, qu’il a appris à manier l’appareil photo. Mais Frank a rapidement été attiré par le vaste monde, dans le sud de la France, en Espagne, en Italie, en Angleterre et au Pérou.

Le Zurichois a fait son chemin en faisant preuve d’originalité et en refusant de se laisser absorber. La condition sine qua non pour Frank a toujours été le respect de ses photographies. Il considérait comme un affront le fait que ses portraits soient dénaturés par des sous-titres.
Frank a poursuivi sa ligne de conduite de manière si cohérente qu’il ne s’est jamais laissé influencer dans ses ambitions professionnelles. Robert Frank n’était pas seulement photographe, mais aussi poète et peintre. Il a ensuite fait une pause dans sa carrière de cinéaste avant de revenir à la photographie.
 
L’œuvre de Frank suscite un énorme intérêt au sein de la Guilde des collectionneurs. Lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s à New York en 2015 The Americans, tous les lots ont dépassé les attentes de prix – par exemple à Hoboken (Parade) 237500$, New Orleans (Trolley) 237500$, Charleston S. C. 162500$, Butte Montana (View fram hotel window) 175000$, Blackfoot, Idaho (U.S.91, Leaving Blackfoot, Idaho) 93750$, Frogmore (Funeral – St. Helena, South Carolina) 68750$.
 
Polaroids ….

Frank a continué à être actif. Dernièrement, de (nouveaux) polaroids sont apparus. Un média qui n’a pas totalement perdu de sa popularité. C’est ce que raconte l’impression cinématographique de Michael von Graffenried – Robert Frank dans le tramway de Zurich : https://www.youtube.com/watch?v=aPEb5bpT-q0
 
L’humour et la modestie ont toujours été considérés comme un entourage fiable. Le fait que Frank n’ait jamais cherché à être sous les feux de la rampe le distinguait tout autant que sa volonté de rendre son art accessible au plus grand nombre.
 
Books & Films, 1947-2014
 
La présentation de Books & Films, 1947-2014, qui a d’abord été montrée au Nova Scotia College of Art & Design University‘ (NSCAD) d’Halifax au Canada et qui, après Munich, s’est arrêtée à New York et dans d’autres stations dans le monde, a donné un aperçu des nombreuses phases de la vie de Robert Frank, était aussi inhabituelle que le catalogue accompagnant l’exposition, que le Süddeutsche Zeitung a fait imprimer comme une édition et qui a ensuite été publié par Steidl ….
 
Robert Frank a fermé les yeux à l’âge de 94 ans. Le monde de l’art et de la photographie lui rendra toujours hommage, ainsi qu’à l’œuvre de sa vie.

C’est le mérite de Françoise Morin, commissaire de l’exposition American Solitude. Pour la première fois, des photographies sont également présentées dans la maison, qui traitent intensivement de ses phases de travail 1955-1956.

Robert Frank – American Solitude : Les Douches la Galerie, 27 janvier au 25 mars 2023, Vernissage 26 janvier 2023, 18h – 21h 

Robert Frank – Paris im Januar 2023: American Solitude

Die Ausstellung in der Pariser Les Douches la Galerie erinnert uns an Robert Frank. Sie ist eine Hommage. Auch an seine Photographien zu The Americans und die Publikation. Übrigens ist The Americans erneut aufgelegt worden – ISBN 9782851072337. Die erste Édition geniesst heute wertvollen Antiquariatsstatus.

 Dank der Initiative des Pariser Verlegers Robert Delpire erschienen Buches Robert Frank’s The Americans, (1958), dessen Inhalt in den USA Furore auslöste, wachte die restliche Photographie-affine Welt auf. In seinen Abbildungen, insgesamt 83, sahen sich die Menschen in Nordamerika nicht gebührend gewürdigt. 

Der Photograph, Protagonist in der Präzision der bildhaften Reportage – ein Bild hat die gesamte Geschichte zu erzählen – hatte mit seiner grossartigen Arbeitsweise schon früher Auftraggeber irritiert bis überfordert….

Den Schweizer zog es schon früh in die Ferne und er machte nach vielen Reisen New York zu seinem Domicil, aus dem er sich allerdings zur Verleihung des von seinem eidgenössischen Kollegen Michael von Graffenried initiierten SWISS PRESS PHOTO LIFETIME ACHIEVEMENT AWARD  der Fondation Reinhardt von Graffenried für sein Lebenswerk nach Bern wagte. Das war 2012.
Zwei Jahre später empfing er den Roswitha-Haftmann-Preis in seiner Geburtsstadt Zürich.

Der Film

Dann erschien der Dokumentarfilm Don’t blink  von Laura Israel in Filmtheatern, welcher Robert Frank nicht dem Mainstream in der Photographie hinterhechelnd zeigt – und wie der Photograph eigene Richtung suchend und folgend, aufgeschlossen, neugierig und empathisch seinem vis-à-vis begegnete–  und noch nicht von der Bilderflut erfasst wurde.
 
Rétrospectiv relativ 
 
Robert Frank gehörte nicht zu den Menschen mit dem Blick zurück. Der wundervoll eigenwillige Photograph liess sich nicht das Heft aus der Hand nehmen.
 
Damals ….
 
Damals zuhause,  1941 /1942,  erlernte er den Umgang mit der Camera. Doch es zog Frank schon bald in die weite Welt, in den Süden Frankreichs, nach Spanien, Italien, England und Peru.

Eigenwilligkeit und sich nicht vereinnahmen lassend, machte der Züricher seinen Weg. Unabdingbare Voraussetzung für Frank galt immer dem Respekt gegenüber seinen Photographien. Er empfand es als einen Affront, wenn durch Untertitel seine Bildnisse verhunzt wurden.
Frank verfolgte eben so konsequent seine Linie, dass er sich in seine beruflichen Ambitionen nie hereinreden liess. Robert Frank war nicht nur Photograph – sondern unter anderem auch Lyriker und Maler. Pausierte dann zwischenzeitlich als Filmer und fand später zur Photographie zurück.
 
Frank’s Œuvre findet enormes Interesse in der Sammlungsgilde. Anlässlich einer Auktion bei Sotheby’s in New York 2015 The Americans  überstiegen alle Lots die Preiserwartungen  – zum Beispiel bei Hoboken (Parade) 237500$, New Orleans (Trolley) 237500$, Charleston S. C. 162500$, Butte Montana (View fram hotel window) 175000 $, Blackfoot, Idaho (U.S.91, Leaving Blackfoot, Idaho) 93750 $, Frogmore (Funeral – St. Helena, South Carolina) 68750$.
 
Polaroids ….
  
Frank war nach wie vor aktiv. Zuletzt tauchten (neue) Polaroids auf. Ein Medium – an Beliebtheit nicht gänzlich verloren. Davon erzählt auch Michael von Graffenried’ cineastische Impression – Robert Frank in der Zürcher Tram: https://www.youtube.com/watch?v=aPEb5bpT-q0

Humor und Bescheidenheit galten stets als zuverlässige Entourage. Dass Frank nie das Rampenlicht suchte,  zeichnete ihn ebenso aus als auch das Bestreben, seine Kunst möglichst vielen zugänglich zu machen.
 
Books & Films, 1947-2014
 
Die Präsentation von  Books & Films, 1947-2014, die  zunächst in der kanadischen Nova Scotia College of Art & Design University‘ (NSCAD) of Halifax gezeigt wurde und nach München in New York und weiteren weltweiten Stationen Halt machten, gewährte Einblick in die vielen Lebensphasen von Robert Frank, war so ungewöhnlich wie der die Ausstellung begleitende Katalog, den die Süddeutsche Zeitung wie eine Ausgabe drucken liess und später bei Steidl ….
 
Robert Frank schloss seine Augen im Alter von 94 Jahren. Die Kunst- und Photographie-Welt wird ihn und sein Lebenswerk stets ehren.

Es ist das Verdienst von Françoise Morin, Kuratorin der Ausstellung American Solitude. Gezeigt werden im Hause auch erstmalig Photographien, die intensiv auf seine Arbeitsphasen 1955-1956 eingehen.