Martin Parr – Paris, maintenant!

Martin Parr : Son œuvre ….

Martin Parr, Galerie Clémentine de la Férronière, Paris Photo, Paris
Martin Parr, Galerie Clémentine de la Féronnière, Paris Photo, Paris


La galerie parisienne Clémentine de la Féronnière réserve un grand accueil à Martin Parr. L’exposition offre un aperçu de son œuvre.

Chacun et chacune trouvera son bonheur parmi les photographies de Martin Parr. Ses images lumineuses se réfèrent à la diversité de la société. Mais ses images ne sont pas quelconques. Elles ont une signification plus profonde. L’ironie et le sérieux reflètent une relation symbiotique. Les motifs du photographe semblent avoir été choisis au hasard – une autre erreur du spectateur. Le choix des couleurs est également soumis à sa méthode de travail. Rien n’est laissé au hasard. 

Martin Parr crée de la joie avec ses photographies. Elles suscitent un état d’esprit positif, même chez les sujets des portraits. Il ne s’agit pas de complaisance ou d’opportunisme.

Ses photographies associent des souvenirs de situations personnelles. Les mettre à jour est subtil.

Ces derniers temps, Martin Parr a été injustement remis en question.
Afin de ne pas encombrer le Bristol Photo Festival de discussions le concernant et concernant sa fonction de directeur artistique, il s’est lui-même suspendu de son poste de curateur. 

Il s’agit là certainement d’une démarche de posture. La décision de Parr ne peut pas être interprétée comme un aveu de culpabilité pour son rôle d’éditeur du livre d’images (première édition en 1969) de Gian Butturini, réédité il y a trois ans. Et exiger par exemple des excuses de la part de Parr est aussi absurde que son licenciement à Bristol.
 
La publication de Gian Butturini traite de Londres : London by Gian Butturini, ISBN 978-88-6208-558-8. Le livre décrit des moments du Londres de l’époque, joyeux et tristes. Ils sont tous écrits en monochrome. Cela leur donne un aspect concis et réaliste – des impressions brutes de sincérité.

Des personnes noires et blanches dans leurs conditions de vie entrent dans l’image. De nombreuses photographies de Butturini racontent manifestement des situations précaires. Le désespoir, le lourd fardeau de la vie, mais aussi des séquences de joie et de bonheur se retrouvent dans ses images. Il n’est pas rare que des confrontations se produisent, que la dramaturgie de Gian Butturini Cameraführung fixe. 

Les confrontations fixées sur des doubles pages rendent le contraste de la réalité oppressant et l’image respective claire et insistante dans son message – comme par exemple un homme se trouvant probablement dans des circonstances désolantes et une photo de la manifestation du parti communiste ou une autre de ces pages de livre communicatives. 
La page de livre de gauche montre probablement une employée de la compagnie ferroviaire. Son apparence ne laisse pas supposer qu’elle est à l’aise et satisfaite. L’autre page montre un singe derrière des barreaux. On ne peut pas en déduire qu’il apprécie sa situation. L’intention des deux images se retrouve dans une symbiose de malheur. Il est impossible d’établir une comparaison entre les hommes et les animaux. Mais les circonstances extérieures permettent au moins d’établir un lien sans discréditer la personne représentée. Ou de traiter l’animal de manière irrespectueuse. 
 
Construire un message raciste à partir de ces deux photographies est à mon avis aberrant, surtout au vu des autres photographies rassemblées dans le livre. Et les deux illustrations incriminées ne peuvent pas non plus être considérées comme aberrantes. Elles se trouvent dans le contexte.
 
Jusqu’à présent, Martin Parr ne s’est pas manifesté comme raciste. Ses photographies ne donnent aucune raison de le faire. Et sa présence est également au-dessus de tout soupçon.
 
Gian Butturini ne peut plus être interrogé. Une recherche dans sa biographie et ses photographies ne révèle aucun indice sur d’éventuelles tendances racistes qui auraient pu laisser des traces dans un domaine comme le photojournalisme qu’il pratiquait. 
 
L’accusation portée contre Parr et Butturini n’est donc pas justifiée. Une telle affirmation est calomnieuse. Et l’accusation est dénuée de tout fondement.
 
Si quelqu’un ressent une tendance raciste en voyant les deux photographies de la femme noire, ce sentiment doit être respecté et ne doit pas être commenté. Au lieu de cela, ce sentiment devrait être examiné.
 
La preuve de l’infraction de racisme dépend de certains facteurs tels que le langage, l’action et la personne accusée. Des indices tels que des condamnations pertinentes jouent également un rôle important dans l’évaluation. Le racisme peut se manifester par des mots ou des textes, des voies de fait ou des représentations, par exemple visuelles. Il doit être sans équivoque.
 
Une simple accusation non étayée et non fondée se retournera contre vous et nuira à tous les efforts et à toutes les mesures prises contre toute forme de racisme. Le dénoncer et s’y opposer, par exemple par des campagnes, des manifestations, de manière radicale et militante, est un devoir démocratique.
 
La réaction de Martin Parr est due à sa sensibilité. En faire un aveu est fatal, annuler le livre et dénigrer Gian Butturine à titre posthume est insupportable.
 
En fin de compte, la protestation qui cherche sa coalition avec la political corretness (souvent utilisée et parfois opportuniste, voire réactionnaire) et la cancel culture (qu’est-ce que c’est ?) est réduite à l’absurde. 

 Sa fille Marta Butturini m’a écrit à ce sujet :
…. mio padre non era per niente razzista. Era di estrema sinistra ed io suo lavoro è sempre stato si denuncia sociale per qualsiasi situazione di intolleranza e razzismo . Io sto lottando perché la sua immagine non venga infangata da questa vicenda di struggendo così tutto il suo operato . La ragazza ha totalmente sbagliato, non ha capito e non ha contestualizzato . Quel libro è un racconto , fatto di immagini e non di parole … ed il fulcro del racconto È proprio una denuncia … la fotografia incriminata aveva questo scopo , ridare dignità a quella donna , cosa che sempre fatto nella vita. Questa Mercedes deve rendersi conto che sta facendo lei per prima ciò per cui lotta… Non ha rispetto per noi e per il lavoro di nostro padre . Deve studiare la vita ed il lavoro di Gian Butturini e poi può parlare !….
 
Et le livre n’est pas raciste non plus. Martin Parr n’est pas raciste. Gian Butturini n’est pas raciste.

Martin Parr – Paris, jetzt : Sein Œuvre

Die Pariser Galerie Clémentine de la Féronnière bereitet Martin Parr einen grossen Empfang. Die Ausstellung bietet eine Sicht auf sein  Œuvre.
Unter Martin Parr’s Photographien findet jede und jeder etwas. Seine Lichtbilder beziehen sich auf die Vielfältigkeit der Gesellschaft. Aber beliebig sind seine Bilder nicht. Sie sind tieferen Sinnes. Ironie und Ernst reflektieren eine symbiothische Beziehung. Die Motive des Photographen schein willkürlich gewählt – ein weiterer Irrtum der Betrachter. Auch die Wahl der Farben unterliegen seiner Arbeitsweise. Nichts wird dem Zufall überlassen. 

Martin Parr schafft mit den Photographien Freude. Sie verursachen eine positive Stimmung, auch bei denen, den Portraitierten. Von Gefälligkeit bis Opportunismus kann nicht die Rede sein.

Seine Photographien assoziieren Erinnerungen an eigene Situationen. Sie zu entdecken, ist fein.

Zuletzt wurde gegen Martin Parr ungerechtfertigt Stimmung gemacht.
Um nicht das Bristol Photo Festival  mit der Diskussion um ihn und seine Funktion als künstlerischer Leiter zu befrachten, suspendierte er sich von dem Amt des Kurators. Es ging um ein Buch von Gian Butturini.

Gewiss ein Schritt von Haltung. Parr’s Entscheidung kann und darf nicht als ein Schuldanerkenntnis für seine Rolle als Editeur des vor drei Jahren wieder aufgelegten Bildbandes (Erste Edition 1969) von Gian Butturini gewertet werden. Und von Parr etwa eine Entschuldigung zu verlangen, ist ebenso absurd, auch seine Demission in Bristol.
 
Gian Butturini’s Publikation handelt von London: London by Gian Butturini, ISBN 978-88-6208-558-8 .

Das Buch beschreibt Momente im damaligen London, fröhliche und traurige. Alle sind monochrome gehalten. Das lässt sie prägnant und realistisch erscheinen – ungeschönte Eindrücke von Aufrichtigkeit.
Schwarze und weisse Menschen in ihren Lebensverhältnissen treten in das Bild. Viele von Butturini’s Photographien sprechen offensichtlich von prekären Situationen. Hoffnungslosigkeit, die schwere Last des Lebens aber auch Sequenzen von Freude und Glück finden sich in seinen Bildern.
Nicht selten entstehen Gegenüberstellungen, die die Dramaturgie Gian Butturini’s Cameraführung festhält. Die auf Doppelseiten fixierten Konfrontationen machen den Kontrast der Wirklichkeit bedrückend und das jeweilige Bild in seiner Aussage klar und eindringlich – wie etwa ein vermutlich in desolaten Umständen befindlicher Mann und eine Aufnahme von der Demonstration der Kommunistischen Partei oder auch eine andere dieser kommunizieren Buchseiten, die offensichtlich Anstoss erregten und Martin Parr zum Rücktritt in Bristol veranlassten: Die linke Buchseiten zeigt wohl eine Mitarbeiterin der Bahngesellschaft. Ihre Ausstrahlung lässt nicht auf Wohlsein und Zufriedenheit schliessen. Die andere Seite zeigt ein sich hinter Gittern befindlicher Affe. Von dem kann man nicht annehmen, dass er seine Situation geniesst. Die Intention beider Bilder findet sich in einer Symbiose von Unglück wieder. Einen Vergleich zwischen Menschen und Tieren herzustellen, ist unmöglich. Allerdings erlauben doch zumindest äussere Umstände eine Verbindung zu, ohne die abgebildete Person zu diskreditieren. Oder dem Tier den Respekt zu verweigern. 
 
Aus diesen beiden Photographien eine rassistische Aussage zu konstruieren, halte ich für abwegig, gerade auch in Hinblick der sonst im dem Buch versammelten Photographien. Und die beiden inkriminierten Abbildungen können auch nicht als Ausreisser angenommen werden. Sie befinden sich im Kontext.
 
Martin Parr trat bisher nicht als ein Rassist in Erscheinung. Seine Photographien geben keinen Anlass darüber. Und auch sonst ist seine Präsens jenseits von Verdächtigungen.
 
Gian Butturini kann nicht mehr befragt werden. Er verstarb 2006. Recherchiert man in seiner Biographie und in seinen Photographien, so führt das nicht zu Hinweisen auf mögliche rassistische Tendenzen, die gerade in einem Bereich wie des Photojournalismus, den er betrieb, Spuren hinterlassen hätten. 
 
Mithin ist der Vorwurf gegenüber Parr und Butturini nicht gerechtfertigt. Behauptungen dieser Art sind verleumderischen Charakters. Und der Vorwurf entbehrt jeder Tatsache.
 
Wenn jemand bei dem Anblick der beiden Photographien hinsichtlich der schwarzen Frau eine rassistische Tendenz empfindet, ist dieses Gefühl zu respektieren und nicht zu kommentieren. Vielmehr ist diesem Gefühl nachzugehen.
 
Den Straftatbestand von Rassismus zu belegen, knüpft an bestimmte Faktoren wie der Sprache, der Handlung und der Tat bezichtigen Person. Auch Hinweise wie einschlägigen Verurteilung sind bei der Bewertung von erheblicher Bedeutung. Bei Rassismus kann es sich um Worte oder Texte, um Tätlichkeiten oder auch um Darstellungen wie visueller Art handeln. Es bedarf der Eindeutigkeit.
 
Ein blosser nicht belegbarer und unbegründeter Vorwurf verkehrt sich in das Gegenteil und beschädigt jegliches Bemühen und Einschreiten gegen jede Art von Rassismus. Ihn aufzuzeigen und gegen ihn vorzugehen etwa durch Kampagnen, Demonstrationen, radikal und militant,  entstammt der demokratischen Pflicht.
 
Dass Martin Parr reagierte, ist seiner Sensibilität geschuldet. Hieraus ein Geständnis zu formulieren, ist fatal, das Buch einzustampfen ebenso und posthum Gian Butturine zu verunglimpfen, unerträglich.
 
Letztlich wird der Protest, der seine Koalition mit der (nicht selten bemühten und zuweilen opportunistischen bis reaktionären) political corretness und Cancel Culture  (was ist das ?) sucht, ad absurdum geführt. 

 Seine Tochter Marta Butturini schrieb mir dazu:
…. mio padre non era per niente razzista. Era di estrema sinistra ed io suo lavoro è sempre stato si denuncia sociale per qualsiasi situazione di intolleranza e razzismo . Io sto lottando perché la sua immagine non venga infangata da questa vicenda di struggendo così tutto il suo operato . La ragazza ha totalmente sbagliato, non ha capito e non ha contestualizzato . Quel libro è un racconto , fatto di immagini e non di parole.. ed il fulcro del racconto È proprio una denuncia .. la fotografia incriminata aveva questo scopo , ridare dignità a quella donna , cosa che ha sempre fatto nella sua vita. Questa Mercedes deve rendersi conto che sta facendo lei per prima ciò per cui lotta… Non ha rispetto per noi e per il lavoro di nostro padre . Deve studiare la vita ed il lavoro di Gian Butturini e poi può parlare!….
 
Das Buch ist nicht rassistisch. Martin Parr ist kein Rassist. Gian Butturini ist kein Rassist.

Martin Parr – Galerie Clémentine de la Féronnière, bis 6. Mai 2023

Martin Parr
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