
Zutreffend war auch ein andere Ehrung: Die Deutsche Gesellschaft für Photographie (DGPh) zeichnete die Westfälin mit dem Erich-Solomon-Preis aus, mit dessen Namensgeber, einem bedeutenden und von den deutschen Faschisten im KZ Auschwitz ermordeten Photographen neben etwa der Qualität von Photographien auch das Handwerkszeug, eine Leica, verbindet.

Dass das FAZ-Supplement der Leserschaft mehrere Bilder-Seiten (Text von Rose-Marie Gropp) ihrer wichtigen Photographin kredenzte, war mehr als nur ein verfrühtes Geburtstagsständchen – Klemm feierte wenige Tage danach ihren 80. Geburtstag.
Gerade im Genre Photographie tummeln sich so viele dieser Figuren, die auffallend mit solchen Beschreibungen hantieren und dabei ihre Ahnungslosigkeit offenbaren. Allein die Bezeichnung humanistische Photographie ist absoluter Unfug. Und unter Autorenphotographie verbirgt sich eine Signifikanz, die nur auf wenige der lichtbildenden Zunft zutrifft. Auffallend und wohltuend sind da die raren Ausnahmen – von bekannten und weniger bekannten Photographen.
Dennoch: Photographinnen sind die besseren (maskuline Ausnahmen bestätigen dies). Sie sind authentischer, empathischer, politischer, emotionaler, mutiger, ehrlicher, solidarischer, kritischer, kohärenter, kreativer, bescheidener, innovativer….
Nun kommen die Photographien von Barbara Klemm, die dank des Instituts für Auslandsbeziehungen (ifa) vor zwei Jahren im Rahmen der ifa-Tourneeausstellungen anlässlich 30 Jahre deutsch-rumänische Freundschaft und Partnerschaft in Europa in dem Anniversary Pavilion (Bukarest) gezeigt wurden, nach Deutschland.
Barbara Klemm: Clair-obscur. Photographies d’Allemagne

L’observation de ses photographies, témoins de leur époque, révèle la qualité de Klemm. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung l’a reconnue très tôt (1970) – elle a travaillé pour ce quotidien incontournable. Ce fut un enrichissement.
Le fait qu’elle ait reçu le prix Max Beckmann, qui récompense des personnes pour leurs performances exceptionnelles dans les domaines de l’architecture, de la sculpture, du graphisme et de la peinture, n’est pas une surprise au vu de la vie professionnelle de Klemm – pas plus que le fait qu’elle soit – après Maria Lassnig – la deuxième lauréate dans la série des lauréats (masculins), parmi lesquels Harald Szeemann, Bruce Naumann, Ilya Kabakov, Richard Hamilton et Arnulf Rainer.
Un autre hommage était également pertinent : La Société allemande de photographie (DGPh) a décerné à la Westphalienne le prix Erich Solomon. Celui qui a donné son nom au prix, un photographe important qui a été assassiné par les fascistes allemands dans le camp de concentration d’Auschwitz, n’est pas seulement associé à la qualité des photographies, mais aussi à l’outil de travail, un Leica.
Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a rendu hommage à Barbara Klemm à l’époque dans le magazine FAZ.
Le fait que le supplément de la FAZ ait offert à ses lecteurs plusieurs pages d’images (texte de Rose-Marie Gropp) de son éminente photographe était plus qu’une simple célébration prématurée de son anniversaire – Klemm fêtait ses 80 ans quelques jours plus tard.
L’hommage était et est attendu depuis longtemps : la sélection esquisse quelques étapes des témoignages de Barbara Klemm. Son style en dit long sur le sérieux et le respect avec lesquels elle traite ses sujets. Ce qui n’est pas spectaculaire est tout simplement grandiose, bienfaisant et très particulier à notre époque, assaillie par un flot d’images bruyantes, le manque de prétention et le goût des masses,
insupportable….
Dans l’art de la photographie, la priorité continue d’être donnée à la partie masculine. Celui-ci se pare à son tour de termes tels que photographie d’auteur ou photographie humaniste – des appellations souvent revendiquées par des crépitements masculins aux biographies pompeuses.
C’est justement dans le genre de la photographie que s’agitent tant de ces personnages qui manient ostensiblement de telles descriptions et révèlent ainsi leur ignorance. Le terme de photographie humaniste est déjà un non-sens absolu. Et sous le terme de photographie d’auteur se cache une signification qui ne s’applique qu’à quelques-uns de la corporation des créateurs de lumière. Les quelques exceptions – de photographes connus ou moins connus – sont frappantes et bienfaisantes.
Pourtant, les femmes photographes sont les meilleures photographes (les exceptions masculines le confirment). Elles sont plus authentiques, plus empathiques, plus politiques, plus émotionnelles, plus courageuses, plus honnêtes, plus solidaires, plus critiques, plus cohérentes, plus créatives, plus modestes, plus innovantes…..
Les photographies de Barbara Klemm, présentées il y a deux ans dans le cadre de l’exposition itinérante de l’ifa à l’occasion des 30 ans d’amitié et de partenariat germano-roumain en Europe au pavillon Anniversary (Bucarest), arrivent maintenant en Allemagne.
Les photos de Klemm sont exposées à la GfZK – Galerie d’art contemporain – sous le commissariat de Matthias Flügge et Ursula Zeller.
Barbara Klemm – Clair-obscur. Photographies d’Allemagne : GfZK – Galerie d’art contemporain, 30 novembre 2024 – 23 mars 2025, vernissage 29 novembre 2024, 19 heures
Karl-Tauchnitz-Str. 9–11
04107 Leipzig
Samedi et dimanche 12h – 18h
https://www.ifa.de/tournee/barbara-klemm-helldunkel-fotografien-aus-deutschland-leipzig/