Laura Henno : Musée de la Photographie, Charleroi

Laura Henno – Études de caractères et plus ….

En collaboration avec la Galerie Nathalie Obadia et avec le soutien de l’Ambassade de France en Belgique et de l’Institut français, le Musée de la Photographie présente Laura Henno.

 

Son exposition porte sur Outremonde, comme son titre l’indique. L’exposition raconte les voyages de la photographe en Amérique du Nord, au cours desquels elle visite une communauté : Slab City est une ancienne base militaire utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale et démantelée par la suite. Laura Henno s’y est rendue à plusieurs reprises, observant le paysage et rendant visite aux habitants de la communauté. 

 

Laura Henno a été impressionnée par l’ouverture d’esprit avec laquelle elle a été accueillie. Car le lieu, qui est en fait un no man’s land loin des attractions touristiques, se trouve dans une situation isolée. Manifestement, les habitants se sont accommodés de l’endroit. Le fait qu’ils n’aient pas nourri de méfiance, de timidité ou de rejet à l’égard de la photographe, et qu’ils aient même été prêts à vivre des moments très personnels, était et reste dû à l’empathie de Henno.

 

Il y a deux ans, le Fonds régional d’art contemporain Provence-Alpes-Côte d’Azur a présenté le film Koropa de Henno à Marseille, sous le commissariat de Pascal Neveux. Dans ce film, qui a suscité une sincère compassion, elle a notamment décrit des conditions de vie difficiles et la problématique de l’aide aux réfugiés, qui devient aussi un moyen de subsistance possible. Le fils précoce, un enfant, est initié par son père aux subtilités du transfert de personnes en fuite. Sans prétention, son œuvre Koropa dégage une esthétique. L’artiste renonce aux effets. Ses images montrent un rapport d’étrangeté avec une dimension pertinente.

 

Et dans Rédemption (commissaire Michel Poivert) – à voir à l’occasion des Rencontres de la photographie d’Arles – Laura Henno a fait le portrait d’une communauté qui vit son existence précaire dans une relative piété et dont l’espoir d’une vie meilleure dans le contexte politique américain de l’époque ( !) a suscité l’irritation de nombreux invités critiques de l’exposition.

Contrairement à son exposition à Marseille, où son œuvre d’art, le film Koropa, était grandiose de manière totalement solitaire et où tout ajout visuel supplémentaire risquait d’ôter toute pertinence au sujet, le film et les photographies ont formé une excellente communauté à la Commanderie Sainte-Luce (Arles). Cette communauté a également parfaitement fonctionné au niveau du contenu. 

Le style de Laua Henno est reconnaissable entre tous et à l’abri des confusions. Ses photographies sont proches des personnes qu’elles représentent, tout en conservant une distance respectueuse. Les personnes restent souveraines, tout en laissant entrevoir leur intimité.

Les images de Laura Henno, dont le travail cinématographique au FRAC de Marseille avait déjà fourni une déclaration artistique (et politique) importante sur les personnes vivant dans des conditions particulières, qui nous sont probablement étrangères, étaient des études de caractère pénétrantes. Il en va de même pour l’autre film présenté à Arles – un lien avec les images présentées au même endroit, à côté.

Significatives et si agréables : ce sont les œuvres d’une femme artiste. Et seule une écriture féminine peut réussir des photographies aussi sensibles, claires et expressives …

Comme pour d’autres photos, la compétence de Henno se révèle ici : des études de caractère socioculturelles et politiques à l’aide de l’appareil photo. Laura Henno est une aubaine pour la photographie.

Outremonde de Laura Henno a été présenté au Bleu du Ciel (Lyon) en 2020 et est maintenant visible à Charleroi – dans le cadre du programme EXTRA, qui vise à promouvoir l’art contemporain français en Belgique.

Laura Henno – Outremonde : Musée de la Photographie, jusqu’au 29 septembre 2024

Laura Henno : Musée de la Photographie, Charleroi  – Charakterstudien und mehr…

 

In Kooperation mit der Galerie Nathalie Obadia und mit der Unterstützung der Französischen Botschaft in Belgien und des Institut français stellt das Musée de la Photographie Laura Henno vor.

In ihrer Ausstellung geht es um Outremonde, so der Titel. Diese berichtet von Reisen der Photographin nach Nordamerika zu einer Commune. Bei Slab City handelt es sich um einen früheren zu Zeiten des Zweiten Weltkriegs benutzten Militärstützpunkt, der später demontiert wurde. 

Laura Henno hielt sich mehrfach dort auf, sah sich in der Landschaft um und besuchte die dort in einer Gemeinschaft Lebenden. 
Auffallend war für Laura Henno deren Offenheit, mit der sie empfangen wurde. Denn der Ort, im Grunde ein Niemandsland, fernab touristischer Attraktionen, befindet sich in einer Isolation. Offensichtlich haben sich die Bewohnerinnen und Bewohner mit der Örtlichkeit arrangiert. Dass sie dennoch weder Argwohn noch Scheu oder Ablehnung gegenüber der Photographin hegten und sogar ganz persönliche Momente zuliessen, war und ist Henno’ Empathie geschuldet.

Vor zwei Jahren führte Fonds régional d’art contemporain Provence-Alpes-Côte d’Azur  (Frac Sud) in Marseille Henno’s Film Koropa vor – Kurator Pascal Neveux. In dem aufrichtige Anteilnahme auslösenden Film schilderte sie unter anderem schwierige Lebensverhältnisse und die Problematik der Flüchtlingshilfe, die auch zu einer möglichen Existenzsicherung gerät. Der Filius an jungen Jahren, ein Kind, wird durch seinen Vater in die Feinheiten des Transfer flüchtender Menschen eingewiesen. Unprätentiös strahlt ihr Werk Koropa eine Ästhetik aus. Die Künstlerin verzichtet auf Effekte. Ihre Bilder zeigen einen rapport d’ètrangeté mit relevanter Dimension.

Und in Rédemption  (Commissaire Michel Poivert) – zu sehen anlässlich von Les Rencontres Internationales de la photographie d’Arles portratierte Laura Henno  eine Gemeinde, die ihr prekäres Dasein in relativer Frömmigkeit lebt und dabei ob ihrer Hoffnung auf ein besseres Leben unter den damaligen (!)  politischen Verhältnissen der USA  bei bestimmt nicht wenigen kritischen Gästen der Ausstellung Irritationen auslöste.

Im Gegensatz zu ihrer Exposition  in Marseille, wo ihr Kunstwerk, der Film Koropa,  völlig solitär grossartig wirkte und jedes zusätzliches visuelles Supplément dem Sujet die Relevanz nehmen könnte, bildeten in der Commanderie Sainte-Luce  (Arles) Film und Photographien eine vortreffliche Commune. Diese Gemeinsamkeit funktionierte auch inhaltlich excellent 
 
Laua Henno’s Art ist unverkennbar und vor jeder Verwechslung gefeit. Ihren Photographien nimmt man die Nähe zu den Portraitierten ab, wobei zugleich eine respektvolle Distanz existiert. Die Menschen verbleiben in ihrer Souveränität  –  und dennoch gestatten sie einen Blick in ihre Intimität.
 
Die Bilder von Laura Henno, die im Marseiller FRAC durch ihr filmisches Werk einen anderen Blick auf Menschen unter bestimmten und uns vermutlich fremden Bedingungen existierend bereits ein wichtiges künstlerisches (und politisches) Statement lieferten, waren eindringliche Charakterstudien. So auch der weitere nun in Arles gezeigte Film – ein Bindeglied zu den am gleichen Ort nebenan stehenden Bildern.

Significant und so wohltuend: Es sind die Exponate einer Künstlerin. Und nur einer fémininen Handschrift gelingen solche gefühlvollen, klaren und ausdrucksintensive Photographien ….

Wie schon bei anderen Lichtbildern lässt sich auch hier Henno’s Kompetenz nachvollziehen: Sozio-kuturelle-politische Charakterstudien anhand der Camera. Laura Henno ist ein Glücksfall für die Photographie.

Laura Henno’ Outremonde  gastierte in Le Bleu du Ciel (Lyon) 2020 und ist jetzt in Charleroi präsent – im Rahmen des Programms  EXTRA, das der Förderung der zeitgenössischen französischen Kunst in Belgien dient.