CHARLIE HEBDO – 7 janvier 2015 et aujourd’hui ….

CHARLIE HEBDO

 

 

Il y a dix ans aujourd’hui se produisait à Paris un crime épouvantable, l’attaque de la rédaction de CHARLIE HEBDO.

Par empathie pour les victimes Frédéric Boisseau, Philippe Braham, Franck Brinsolaro, Cabu (Jean Cabu), Elsa Cayat, Charb (Stéphane Charbonnier), Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Honoré, Clarissa Jean-Philippe, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, François-Michel Saada, Tignous (Bernard Verlhac), Georges Wolinski et leurs proches, et par solidarité avec les personnes tuées et blessées par les fascistes islamistes, il faut se souvenir.

Cet attentat terroriste n’a pas seulement changé la France. CHARLIE HEBDO doit se consacrer à la vie quotidienne, loin de l’accès public à la rédaction, pour des raisons de protection de la vie et de l’intégrité professionnelle.

Le 7 janvier 2015 n’a pas réduit CHARLIE HEBDO au silence.

Les membres de la rédaction donnent du courage, y compris à d’autres voix critiques dans le monde de l’art et de la presse.

Certains journaux allemands comme le SPIEGEL, le BERLINER KURIER, le HAMBURGER MORGENPOST et le Berliner Zeitung ont tout de même fait preuve de solidarité dans leurs éditions du 8 janvier 2015 et ont revendiqué la liberté en première page – ils ont montré des caricatures de CHARLIE HEBDO.

Alors que le musée Frieder Burda était probablement le seul musée d’art allemand à avoir réagi avec empathie au massacre de la rue Nicolas Appert, certaines entreprises muséales spécialisées dans la caricature ou la satire ont imaginé peu de temps après une manifestation commune tendancieuse qui voulait traiter scientifiquementla question ….  jusqu’où peut aller la satire …..

À l’époque, Charlie Hebo avait également publié une édition allemande. Celle-ci a malheureusement été supprimée par la suite.

Il est probable que le journal français soit et ait été trop critique pour le public allemand, même si, heureusement, l’influence des organisations cléricales a pu être relativement minimisée en Allemagne, si l’on fait abstraction de la Bavière – ou de sujets tels que la suppression du § 218 du code pénal, qui aurait dû être supprimé depuis longtemps – en France, l’interruption de grossesse a valeur constitutionnelle (L’article 34 – constitution de la France).

Les médias allemands n’ont toutefois pas le courage de s’opposer aux cercles dominants ou de se positionner clairement sur le plan social.

En France, la liberté de la presse est vécue. Et la protection de ce bien compte beaucoup pour nos voisins. Avant le 7 janvier 2015, la police avait déjà affecté des agents à la sécurité de la rédaction. Ils ont perdu la vie dans l’attentat.

En France, la laïcité fait partie des acquis de la civilisation. Cela marque l’image des médias et de la politique éducative. 
La séparation de l’État et de la religion est un élixir de vie français. L’Allemagne pourrait et devrait y participer. 

 

Il en va de même pour la poursuite pénale du dénigrement d’une religion. Alors que celle-ci n’existe pas en France, le code pénal allemand (StGB) contient dans son article 166 le délit d‘insulte aux confessions, aux sociétés religieuses et aux associations philosophiques. Cette disposition juridique devrait être supprimée du code.

 

Aujourd’hui, cela fait dix ans que ce crime contre l’homme, l’art et la liberté d’opinion et de la presse a été commis.

 

François Hollande (Institut national de l’audiovisuel / INA): …. Être Charlie c’est être libre. C’est vaincre la peur. C’est être capable de défendre sa liberté parce qu’elle est essentielle …. 

 

Aujourd’hui, une cérémonie commémorative a lieu dans le 11e arrondissement de Paris, où se trouvaient à l’époque les locaux de la rédaction, en présence du président de la République, de quelques ministres et de la maire.

CHARLIE HEBDO nous montre l’exemple. L’édition d’aujourd’hui

souligne l’importance de l’art, de l’opinion et de la liberté de la presse : sans relâche. Increvable!

Elle devrait être un exemple pour tous ceux qui en sont convaincus et qui sont prêts à la défendre.

 

Et quatre musées allemands commémorent cet événement avec des expositions :

 

Ludwiggalerie Schloss Oberhausen : du 7 janvier au 2 février 2025
Caricatura – Galerie d’art comique dans la KulturBahnhof à Kassel : du 10 au 26 janvier 2025, ouverture le 9 janvier 2025 (19 heures)
Wilhelm Busch – Deutsches Museum für Karikatur und Zeichenkunst : du 7 au 26 janvier 2025, ouverture le 7 janvier 2025 (de 11 à 19 heures)

Caricatura Museum Frankfurt: 7. – 19. Januar 2025

 

Livres:

 

Je suis Charlie – LIBERTÉ, J’ÉCRIS TES MOTS (Liberté, j’écris tes mots), ISBN 978-2-7540-7557-2.
NOUS SOMMES CHARLIE, ISBN 978-2-253-08733-5.
LA BD EST CHARLIE, ISBN 978-2-344-00934-5

CHARLIE LIBERTÉ – Les Echappés, ISBN 978-2-35766-208-7

 

CHARLIE HEBDO – 7. Januar 2015 und heute ….

Heute vor 10 Jahren geschah in Paris ein entsetzliches Verbrechen, die Attacke auf die Redaktion von CHARLIE HEBDO.

Aus Empathie für die Opfer Frédéric Boisseau, Philippe Braham, Franck Brinsolaro, Cabu, (Jean Cabu), Elsa Cayat, Charb (Stéphane Charbonnier), Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Honoré, Clarissa Jean-Philippe, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, François-Michel Saada, Tignous (Bernard Verlhac), Georges Wolinski und ihre Angehörigen und aus Solidarität sei an die von islamistischen Faschisten Ermordeten und Verletzen zu erinnern.

Dieser Terroranschlag hat nicht nur Frankreich verändert. CHARLIE HEBDO, aus Schutz für Leib und Leben und für die Arbeit, ist gezwungen, abseits der öffentlichen Erreichbarkeit der Redaktion sich dem Alltag zu widmen.

Der 7. Januar 2015 hat CHARLIE HEBDO nicht verstummen lassen. 
Die Mitglieder der Redaktion machen Mut – auch anderen kritischen Stimmen in der Kunst- und Pressewelt.

Immerhin zeigten sich einige deutsche Zeitungen wie DER SPIEGEL, der BERLINER KURIER, HAMBURGER MORGENPOST und die Berliner Zeitung in ihren Ausgaben vom 8. Januar 2015 solidarisch und bekannten sich auf Titelseiten zur Freiheit – sie zeigten Karikaturen aus CHARLIE HEBDO.

Während wohl als einziges deutsches Kunsthaus das Museum Frieder Burda damals auf das Massaker in der rue Nicolas-Appert empathisch reagierte, ersannen bereits wenige Zeit später in völliger Absurdität bestimmte mit Karikaturen oder Satire befasste museale Kunstunternehmen eine gemeinsame tendenziöse Veranstaltung, die sich mit der wissenschaftlichen Aufarbeitung der Frage, …. wie weit Satire gehen dürfe …. beschäftigen wollten ….

Seinerzeit legte CHARLIE HEBDO eine deutsche Ausgabe auf. Diese wurde leider später eingestellt.

Vermutlich ist und war die französische Zeitung dem deutschen Publikum zu kritisch, obwohl erfreulicherweise in Deutschland der Einfluss klerikaler Organisationen mittlerweile relativ minimiert werden konnte, wenn man von Bayern absieht – oder etwa von Themen wie etwa der längst fälligen ersatzlosen Streichung des § 218 StGB – in Frankreich hat der  Schwangerschaftsabbruch Verfassungsrang (L’article 34 – constitution de la France).

Allerdings fehlt deutschen Medien die Courage, herrschenden Kreisen die Stirn zu bieten oder sich in gesellschaftlicher Hinsicht unmissverständlich zu positionieren.

Frankreich lebt die Pressefreiheit. Und unseren Nachbarn bedeutet der Schutz dieses Guts viel. Schon vor dem 7. Januar 2015 stellte die Polizei zur Sicherung der Redaktion Beamte ab. Sie verloren bei dem Mordanschlag ihr leben.

Laizismus gehört in Frankreich auch zu den Errungenschaften der Zivilisation. Das prägt das Bild der Medien und Bildungspolitik.

Die Trennung von Staat und Religion ist ein französisches Lebenselixier. Hieran könnte und sollte Deutschland partizipieren. Das gilt auch für eine strafrechtliche Verfolgung wegen Verunglimpfung einer Religion. Während in Frankreich diese nicht existiert, beinhaltet das deutsche Strafgesetzbuch (StGB) § 166 StGB, den Straftatbestand der Beschimpfung von Bekenntnissen, Religionsgesellschaften und Weltanschauungsvereinigungen. Diese Rechtsvorschrift hat die Entfernung aus dem Gesetzbuch verdient.

Nun jährt ich zum zehnten Mal die Erinnerung an das Verbrechen gegen Menschen, die Kunst und die Freiheit der Meinung und der Presse.

Ludwiggalerie Schloss Oberhausen: 7. Januar bis 2. Februar 2025
Caricatura – Galerie für Komische Kunst im KulturBahnhof Kassel: 10. bis 26. Januar 2025, Vernissage 9. Januar 2025 (19h)
Wilhelm Busch – Deutsches Museum für Karikatur und Zeichenkunst: 7. bis 26. Januar 2025, Vernissage 7. Januar 2025 (11h – 19h)
Caricatura Museum Frankfurt: 7. – 19. Januar 2025